Syrie : Haytham Manna à propos de la conférence de Riyad

Syrie : Haytham Manna à propos de la conférence de Riyad 938 400 Haytham Manna

Dernière mise à jour le 7 décembre 2015

Haytham Manna, un des chefs de file de l’opposition démocratique syrienne, a mis en cause l’aptitude du royaume saoudien à faire preuve d’objectivité et de clairvoyance dans la sélection d’une délégation de l’opposition syrienne dans d’éventuelles négociations de paix, faisant valoir que l’Arabie saoudite,«partie prenante au conflit de Syrie, n’a pas renoncé à l’option militaire pour le règlement du conflit».

Dans une déclaration au site www.madaniya.info, M. Manna, président du mouvement QAMH (Valeurs, Citoyenneté, Droits) et un des fondateurs du Congrès de l’opposition démocratique du Caire, a fait valoir que:

1 – L’Arabie saoudite est partie prenante au conflit de Syrie. Elle n’a pas renoncé à l’option militaire pour le règlement du conflit.

2 – La délégation de l’opposition syrienne sélectionnée par l’Arabie saoudite pour mener les négociations avec le gouvernement de Damas comprend un groupe militaire mixte constitué de Syriens et de combattants étrangers proche de l’idéologie d’Al Qaida, avec laquelle il participe  d’ailleurs à des opérations conjointes, alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU réclame le retrait des combattants étrangers hors de Syrie, nonobstant la participation  de ce groupe militaire à des opérations conjointes avec les  groupements qualifiés de terroristes.

3 -Des partis démocratiques syriens ainsi que l’UNION DEMOCRATIQUE SYRIENNE ont été exclus de la sélection en raison d’un veto américain, alors que les Américains fournissent armes et expertises à ce dernier parti.

4 – La liste saoudienne est explosive et faible en mesure de transformer la conférence en champ de mines.

5- La conférence sur la Syrie ne se tient pas sur le modèle de Taëf, en 1989, (portant règlement du conflit libanais sous l’égide des Saoudiens), ni sur le modèle de Doha, 2007, portant règlement du conflit entre le Hezbollah et ses adversaires libanais partisans de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, ni sur le modèle d’Istanbul, portant structuration de l’opposition syrienne islamo-atlantiste.

Ci joint l’intégralité de la déclaration dont l’adaptation en version française a été réalisée par la rédaction de madaniya.info

«Vu l’ampleur du drame syrien, tant en ce qui concerne le pays que ses concitoyens, et le rôle   minoré d’une voix authentiquement syrienne dans la recherche d’un règlement politique du conflit, -minorisation résultant des interférences externes-, nous nous sommes mis à distance des médias, autant se faire se peut, œuvrant en silence avec un groupe de patriotes démocrates en vue de tenir une conférence de l’opposition syrienne en vue de promouvoir un règlement politique. Ce  groupement est plus connu sous la dénomination du «Congrès du Caire».

Nous avons considéré la première conférence de Vienne comme un mécanisme permettant de réactiver un règlement politique. En conséquence, nous avons œuvré dans la mesure de nos possibilités pour faire en sorte que Vienne II soit davantage en conformité avec la proclamation de Genève, jetant les bases d’un règlement  politique en Syrie.

Nous avons pris contact avec des pays amis en vue d’établir une passerelle entre Genève et Vienne. Nous pouvons dire que la Conférence Vienne II était plus équilibrée et plus proche de Vienne I.

Nous avons considéré que Vienne II comme une maison bâtie sur des os, susceptible d’être couverte de marbre, avec de fenêtres brisées et une porte arrachée de tous les éléments qui la rendent inhabitables.

La conférence de Vienne a chargé l’Arabie saoudite d’organiser une conférence de l’opposition syrienne à Riyad afin de sélectionner la délégation chargée de négocier au nom de l’opposition. Une mission extrêmement difficile car le rôle d’organisateur-arbitre nécessite beaucoup de sagesse, d’objectivité et d’aptitude à saisir la pleine mesure des divers facteurs déterminants.

A propos du Royaume saoudien

L’Arabie saoudite est partie prenante au conflit. Elle est représentée au sein de l’opposition par des amis et des alliés ainsi que par des personnes avec lesquelles elle n’était pas en contact  auparavant. Sa position est connue. Elle n’a pas renoncé à l’option militaire.

Lors de nos entretiens avec les frères saoudiens nous avions clairement dit que nous étions extrêmement engagés dans la réussite de la conférence car venant dans le prolongement de développements devant déboucher sur des négociations. De telles négociations sont attendues par l’écrasante majorité de la population syrienne. Le succès de la conférence implique que soient réunis divers facteurs.

Nos interlocuteurs saoudiens ont veillé à nous tranquilliser, témoignant du souci d’éviter les embûches qui pourraient entraver la tenue des pourparlers.

Des dizaines de personnes nous ont interrogé sur ces facteurs. C’est pour nous l’occasion de rappeler notre point de vue sur les conditions de succès:

1- Prendre en considération la nature et la mission de cette conférence en ce qu’un tel événement constitue un tournant dans une attitude constante de la communauté internationale  dans un processus amorcé à Genève, en 2012, qui a repris son souffle à Vienne I et Vienne II et qui devrait se prolonger à New York, à la mi décembre 2015.

La conférence sur la Syrie ne se tient pas sur le modèle de Taëf, en 1989, (portant règlement du conflit libanais sous le parrainage des Saoudiens), ni sur le modèle de Doha, 2007, portant règlement du conflit entre le Hezbollah et ses adversaires libanais partisans de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, ni sur le modèle d’Istanbul, portant structuration de l’opposition syrienne islamo-atlantiste, sous le parrainage turc.

Car ceux qui seront présents ne pourront constituer que la moitié de la représentation et devront faire face à une autre moitié qui sera elle aussi présente à Genève. Les éventuels participants auront, préalablement, acquiescé à la proclamation de Genève et ne pourront représenter un courant préconisant l’instauration d’un Émirat islamique ou d’un état théocratique.

2-La mission de la conférence ne saurait, en aucun cas, entraver les efforts internationaux visant à trouver une issue au conflit ou de lui substituer au autre forum. Si les puissances régionales n’ont pas eu le courage de répondre à John Kerry lorsqu’il a évoqué un «État Laïc» pour la Syrie, la conférence n’a pas pour mission de confier aux ennemis de «l’état démocratique et laïc» de répliquer au secrétaire d’état américain.

3-La mission des participants n’est pas de marquer des points pour le compte des divers protagonistes régionaux et internationaux, mais de constituer une délégation de personnalités compétentes en mesure de négocier avec habileté et fermeté pour la défense des revendications du peuple syrien.

4 – Les participants ne sauraient avancer masqués. Ils doivent être représentatifs et disposant d’un poids auprès de l’opinion. Il est impératif que la conférence soit représentative par la qualité des personnalités sélectionnées. L’éviction de personnalités ou de groupes représentatives conduira la conférence vers l’échec.

Le résultat des démarches saoudiennes

1- L’objet de constituer une délégation représentative de l’opposition syrienne composée de personnalités de poids n’a pas été atteint, à en juger par la liste des sélectionnés portée à notre connaissance. Des personnalités patriotiques n’ont pas été conviées, en dépit de nos demandes en ce sens.

En revanche, des parties ayant clairement affiché leur hostilité au processus de Genève et de Vienne I et II ont été conviées, de même que des groupements qui nous ont criminalisé du seul fait que nous avions proclamé notre hostilité à l’option militaire en Syrie. Des parties portant de fortes empreintes turques ont également été conviées, ainsi que des groupements dont les effectifs ont été considérablement exagérés.

2- Un groupe militaire mixte constitué de Syriens et de combattants étrangers proche de l’idéologie d’Al Qaida, dont il participe d’ailleurs à ses opérations,  a été sélectionné, alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU réclame le retrait des combattants étrangers hors de Syrie, nonobstant sa participation à des opérations conjointes avec les groupements qualifiés de terroristes.

3 -Des partis démocratiques syriens ainsi que l’UNION DEMOCRATIQUE SYIENE ont été exclus de la sélection en raison d’un veto américain, alors que les Américains fournissent armes et expertises à ce dernier parti.

Tous ces éléments n’augurent rien de bon. Certains s’imaginent qu’une telle sélection sert la cause de l’opposition, mais semblent oublier que la liste est explosive et faible en mesure de transformer la conférence en champ de mines.

Ils feignent d’ignorer que la communauté internationale tiendra compte des résultats de la conférence dans la mesure de son succès quand la délégation est représentative et dispose d’un poids.

En cas de succès partiel, la communauté internationale s’autorisera le doit d’amender et de louvoyer. En cas d’échec, elle aura recours au Plan B se substituant à la conférence de Riyad.

Soucieux du succès de la conférence, nous avons décidé de rompre le silence et porter la parole en public, loin des discussions des couloirs et des conversations sur Skype.

Au pouvoir consultatif des démocrates, les gérontocrates opposent leur mépris.

Pour une Syrie démocratique civique civile pour tous ses concitoyens et toutes ses composantes.

Dans l’attente des résultats de la consultation du mouvement QAMH sur notre participation à la conférence de Riyad (8-10 Décembre 2015).

Signé Haytham Manna
Président du Mouvement QAMH
Membre du congrès de l’opposition démocratique syrienne du Caire

A propos du mouvement QAMH

A propos du Congrès de l’opposition démocratique syrienne du Caire (8-9 juin 2015)

Version arabe

اللهم هل بلغّت!

                                                                                                       هيثم مناع

نظرا لجسامة المُصاب السوري وطنا ومواطنا، والتقزيم المتصاعد للصوت السوري في القضية السورية، آثرنا الإبتعاد عن الإعلام قدر المستطاع والسعي للعمل بصمت مع مجموعة من الوطنيين الديمقراطيين قولا وعملا المخلصين لمخرجات « مؤتمر المعارضة السورية من أجل حل سياسي » (المعروف اختصارا بمؤتمر القاهرة) من أجل وطننا الجريح. وقد وجدنا في اجتماع فيينا الأول ماكينة تفعيل لهذا الحل السياسي فعملنا المستطاع لتكون نتائج مؤتمر فيينا 2 أكثر انسجاما مع « بيان جنيف » وتواصلنا مع الدول الصديقة من أجل ضمان هذا التجسير بين جنيف وفيينا. يمكننا القول أن مؤتمر فيينا 2 كان أكثر توازنا وقربا من الأول، واعتبرنا نتائج مؤتمر فيينا الثاني « بيت على العظم »، يمكن كسوته بالرخام ويمكن وضع نوافذ مكسرة وباب مخلوع بحيث يصعب السكن فيه.

كلّف مؤتمر فيينا المملكة العربية السعودية بعقد مؤتمر للمعارضة السورية في الرياض لاختيار الوفد المفاوض للمعارضة السورية. وهي مهمة صعبة جدا لأن دور المنظّم الحكم يحتاج الكثير من الحكمة والموضوعية والقدرة على أخذ البعد اللازم من جملة عوامل التأثير والتأثر. فالمملكة طرف في الصراع، ولها فيه من يمثلها، لها الصديق ولها الحليف ومن لم تتواصل معه قبلا. ولها موقف معلن لم يلغ الحل العسكري من المعادلة السورية.

في حديثنا مع الإخوة من المملكة، قلنا بكل صدق، نحن في أمس الحرص على نجاح المؤتمر. لأن هذا المؤتمر يأتي في حلقة متكاملة للوصول إلى طاولة المفاوضات التي تنتظرها الأغلبية الساحقة من أبناء وطننا. ولإنجاح أي مؤتمر، هناك عوامل نجاح وعوامل فشل. وسمعنا كلاما مطمئنا وإدراكا عميقا لعوامل الفشل وضرورة تجنبها.

سألني العشرات عن هذه العوامل التي أتحدث عنها، ولعلها فرصة لذكر وجهة نظرنا في بعض عوامل النجاح:

إدراك طبيعة ومهمة هذا المؤتمر. باعتباره حدث مفصلي ضمن استمرارية دولية بدأت في حزيران/يونيو 2012 في جنيف، واستعادت أنفاسها في فيينا الأول ثم الثاني ومن المفترض أن تستكمل في نيويورك في النصف الثاني من ديسمبر 2015. فهو ليس « مؤتمر الطائف »، ولا « الدوحة2 » أو اسطنبول، لأن من يحضر لا يتعدى تفويضه نصف قاعة المفاوضات وسيقابل النصف الثاني في جنيف. ومن يحضر موافق أساسا من حيث المبدأ على « بيان جنيف » وليس أصحاب مشروع إمارة إسلامية أو دولة دينية.

ليست مهمة المؤتمر عرقلة الحراك الدولي من أجل سورية أو خلق بدائل عنه. فهو ابن هذا الحراك، وإن لم تمتلك الدول الإقليمية المشاركة في فيينا الجرأة على الرد على السيد جون كيري عندما تحدث عن دولة علمانية، فليست مهمة المؤتمر دعوة أعداء مشروع الدولة المدنية الديمقراطية في سورية للرد عليه.

ليست مهمة المشاركين تسجيل نقاط لهذا الطرف أو ذاك من أطراف الصراع الإقليمية والدولية على سورية، وإنما تشكيل وفد كفاءات وقدرات قادر على التفاوض بمهارة وحزم دفاعا عن مطالب الشعب السوري.

لا يمكن أن تكون الوجوه المشاركة في المؤتمر مقنعة للمجتمع السوري إن لم تكن تمثيلية ووازنة. من هنا ضرورة أن يضمن المؤتمر صفة التجميع النوعي الذي يعكس هذه الصورة. وأي إبعاد أو استئصال مسبق لشخصية أو طرف فاعل وتمثيلي مؤيد للحل السياسي وفق بيان جنيف يعتبر إسفين فشلٍ للمؤتمر نفسه.

أين نحن من هذا؟

الفقرة المتعلقة بالوفد التمثيلي والوازن غير متحققة في ما عرفنا من قائمة المدعوين. وثمة قامات وطنية لم تتم دعوتها للمؤتمر رغم مطالبتنا بذلك.

تم دعوة أطراف أعلنت صراحة رفض جنيف وفيينا وجرمتنا لمجرد قولنا بأن الحل العسكري وهمّ عند أصحابه في أي معسكر كانوا. وثمة بصمات تركية واضحة بين المدعوين ووجود مبالغ به للعناصر التي قبلت منطق الوصاية على قرارها.

تأكد لنا دعوة ممثلي فصيل عسكري هجين من السوريين والأجانب يحمل إيديولوجية « القاعدة » ويشاركها في العمليات العسكرية، ومجلس الأمن يطالب بخروج المقاتلين غير السوريين من البلاد، ناهيكم عن قوائم الإرهاب وقضية وجود قيادة مشتركة مع تنظيمات مصنفة إرهابية.

تم استبعاد قوات سورية الديمقراطية وحزب الاتحاد الديمقراطي بدعوى وجود فيتو أمريكي على حضورهم (الأمريكي نفسه يرسل للقوات الخبراء والسلاح!)

تم إلغاء يومي 8 و9 حزيران/يونيو من التاريخ والجغرافيا وكأن مؤتمر القاهرة لم يعقد. فهل جريمة هذا المؤتمر أنه كان سوري الهوى، سوري التنظيم وسوري القرار!

تم دعوة فصائل لا يتجاوز أعضاؤها أصابع اليد الواحدة وتغييب فصائل أساسية مناضلة داخل الوطن.

يجري الحديث عن ورقة معدة مسبقا لخدمة موقف مثلث إقليمي، في تكرار بائس لما جرى في منتدى موسكو الأول (مبادئ موسكو) وكان من أسباب فشل المنتدى.

أصدر أكثر من فصيل مشارك تعميما داخليا يقول بصراحة أنه ذاهب من أجل بديل موحد ومتماسك للمعارضة على أسس مختلفة وشريك حقيقي لأصدقاء الشعب السوري في هذه المرحلة.

كل هذه العوامل لا تبشر بالخير. وإن ظن البعض أنها تخدم قضية المعارضة فهو ينسى أن قائمة مشاركين انفجارية وضعيفة تحّول المؤتمر إلى حقل ألغام، وتعطي بالضرورة وفدا مفاوضا هزيلا. وينسى أيضا أن الجماعة الأممية ستأخذ بنتائج المؤتمر بقدر توفر مواصفات نجاحه. فعندما يكون تمثيليا ووازنا ستأخذ باقتراحاته وقائمته المقترحة. وإن حقق بعض شروط النجاح فستسمح لنفسها بالتعديل والتدوير. أما إن فشل فستنتقل إلى الخطة باء، أي أن تقوم بالمهمة عوضا عن مؤتمر الرياض ونتائجه.

إن حرصنا على نجاح المؤتمر هو الذي دعانا للخروج من نقاش الأروقة والسكايب إلى العلن.

عند المشايخ الاستخارة، وعند الديمقراطيين الاستشارة، وعليه، أنتظر رأي تيار قمح وأصدقائه لأكون رهنا به.

من أجل سورية ديمقراطية مدنية لكل مواطنيها ومكوناتها.

هيثم مناع

عضو لجنة مؤتمر القاهرة ورئيس تيار قمح

Par Haytham Manna
Président du Mouvement QAMH
Membre du congrès de l’opposition démocratique syrienne du Caire

Illustration
  • Montage du drapeau de l’Arabie Saoudite flottant aux cotés du drapeau de l’organisation terroriste Jobhat an Nosra

Haytham Manna

Haytham Manna, Président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits) en Syrie. Membre dirigeant de la Conférence Nationale Démocratique de Syrie. Co-président du Conseil Démocratique de Syrie, coalition de l'opposition démocratique et patriotique syrienne, est Président de «The Scandinavian Institute For Human Rights (SIHR-Institut Scandinave des Droits de L’homme). En exil en France depuis 35 ans, il s'oppose à tout recours à la force pour le règlement du conflit syrien. Son frère a été tué par les services de sécurité syriens et son cousin torturé au début du «printemps syrien», en 2011. Il est l’auteur de trois ouvrages «Islam et Hérésie, l’obsession blasphématoire», «Violences et tortures dans le Monde arabe», tous deux aux Éditions l’Harmattan, ainsi qu'un troisième ouvrage «Le Califat d Da'ech». Titulaire d’un diplôme sur la médecine psychosomatique de l’Université de Montpellier, il a exercé au sein de l’équipe médicale du professeur Philippe Castaigne au Laboratoire du Sommeil (Département de neurophysiologie) du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris. Haytham Manna siège au comité directeur de Justicia Universalis et de l’Institut égyptien des études des droits de l’homme, titulaire des plusieurs distinctions honorifiques dans le domaine des droits de l’homme: Medal of Human Rights-National Academy of Sciences-Washington (1996), Human Rights Watch (1992).

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