Dernière mise à jour le 11 avril 2017
Le raid américain contre la base de l’aviation syrienne, le 8 avril 2017, a sonné le glas de la supériorité du Tomahawk, la terreur absolue de l’espace aérien international depuis un quart de siècle.
Missile de croisière qui tire son nom d’une hachette amérindienne, Tomahawk avait fait la démonstration de sa capacité destructrice lors de la première guerre d’Irak, en 1990.
27 ans plus tard, lors d’un raid contre le pays voisin, la Syrie, Tomhawak enregistrait une piètre performance contre un pays pourtant affaibli par six ans de guerre.
Si les pétromonarchies, Israël et les alliés de l’Otan, particulièrement la France, -trop heureuse en fin de mandat de François Hollande de se venger à bas prix d’un homme qui a ridiculisé sa diplomatie-, ont pavoisé, les experts militaires paraissent, eux, plus circonspects.
Sur les 59 tomahawk lancés contre la base, 23 ont atteint leur cible et 36, soit plus de la moitié, ont été déroutés par un puissant brouillage électro magnétique russe et se sont abîmés en mer Méditerranée, rapporte le site en ligne «Ar rai Al Yom», citant des experts allemands, dont la version arabe se trouve sur ce lien :
La Russie, en fait, a mis à profit le délai de 20 minutes de pré-alerte américain pour mettre à l’abri les experts russes st syriens, de même que les avions des deux pays, laissant sur le terrain que des appareils en fin de vie.
La piste d’envol n’a pas été atteinte, offrant à la Syrie de reprendre ses raids dès le lendemain contre Khan Sheikhoun, un secteur contrôlé par «Hay’at Tahrir Al Cham» (Organisme de Libération du Levant), un groupement terroriste, selon la qualification du département d’État, mais néanmoins parrainé par le Qatar et la Turquie.
Dommages infimes quand on songe à la puissance de feu mise en œuvre, alors qu’un simple mortier doté d’une cinquantaine de roquettes aurait suffi à endommager sérieusement la piste d’envol.
Fait notable, les dommages subis par la base n’ont pas dégagé d’émanations toxiques, suggérant l’absence d’armes chimiques dans ce périmètre sous contrôle de l’armée syrienne.
En fait la Russie a veillé à neutraliser l’armada aérienne américaine qui se préparait à se fracasser sur le sol syrien, en activant sa nouvelle technologie ultra sophistiquée qui a connu à Khan Sheikhoun son baptême de feu.
Krasuha 4: La merveille technologique de l’armement russe
Krasuha 4, la nouvelle merveille technologique de l’armement russe a ravi la vedette au Tomahawk, le monstre des airs. Ce dernier cri de la technologie électromagnétique russe avait déjà fait ses preuves face aux avions radars Awacs.
En contre point, l’OTAN dispose de deux systèmes de brouillage: DRFM et DIRCM.
Porteur de 160 bombes à fragmentation en mesure de détruite les bunkers, les sites industriels, les postes de commandement, les radars, le Tomahawk a été dérouté par l’activation du système TLAM/P mis en œuvre par les Russes, qui ont saturé l’espace aérien d’ondes éléctro magnétiques.
En fait les Russes ont tout simplement neutralisé le GPS du missile de croisière le frappant de cécité géographique.
Krasuha-4 dispose de la possibilité de brouiller les autres équipements de l’aviation de l’Otan équipée des dispositifs TRCM et DIMAC. Les Russes sont «en mesure d’abattre les Tomahawk comme des mouches», conclut l’expert allemand cité par Al Rai al Yom.
Intervenue au 15 me anniversaire de la chute de Bagdad, la démonstration de force de Donald Trump, paraît au premier chef d’une portée psychologique, destinée à asseoir son pouvoir alors qu’il est malmené par l’opinion américaine.
Deux mois après son entrée en fonction, alors qu’une série de revers politiques jalonne son parcours, Donald Trump s’est mu en chef de guerre sans en avoir l’expérience, et qu’il ne maîtrise toujours, contrairement à son rival Vladimir Poutine, la totalité du circuit décisionnaire de l’administration américaine.
Vers une création d’une nouvelle zone de sécurité jordano-israélienne dans le sud de la Syrie
Les Américains poussent désormais israéliens et jordaniens à aménager une zone de sécurité sur le malheureux modèle d’Alep, dans le secteur sud de la Syrie, dans la zone des trois frontières syro-jordano-israélienne, en vue d’en faire un tremplin à une ruée djihadiste vers Damas.
Fait inhabituel, la Russie, l’Iran et le Hezbollah ont donné à savoir dans un communiqué de leur PC commun en Syrie, qu’ils n’observeraient aucune « ligne rouge » désormais en cas de nouvelles attaques, alors que la Russie s’engageait à renforcer la défense anti aérienne syrienne et que l’influent éditorialiste du site «Al Rai Al Yom», Abel Bari Atwane, fustigeait «ces Arabes qui applaudissent le bombardement d’un pays arabe, alors que les États Unis au nom de leur prétendu combat pour les Droits de l’Homme ont à leur passif la destruction de six pays arabes (Irak, Libye, Syrie, Yémen, Soudan et Somalie), passant complètement sous silence le sort des Palestiniens».
Pour aller plus loin sur ce thème, une analyse du journal Le Devoir (Canada)
Guerre en Syrie et lutte pour le pouvoir aux États-Unis
Le récit de Scott Ritter, ancien officier du renseignement américain et ancien inspecteur de l’ONU sur les armes chimiques en Irak (1991-1998) dans le Huffington Post version anglaise et traduit par le site les crises.fr
» Comment Al Qaida aurait manipulé Donald Trump »
https://www.les-crises.fr/des-hommes-dinfluence-al-qaida-aurait-il-manipule-donald-trump-et-les-medias-americains-par-scott-ritter/