Da'ech : Ses réseaux de financement et ses soutiens

Da'ech : Ses réseaux de financement et ses soutiens 938 400 Haytham Manna

Dernière mise à jour le 22 septembre 2014

Dès les premiers jours de la naissance de l’État islamique d’Irak, de nombreuses questions touchant aux sources de financement et d’armement de ce groupement ont été soulevées. De même, le réseau relationnel de soutien au projet, tant sur le plan régional qu’international, ainsi que son degré d’indépendance politique et financier soulevait des interrogations.

Soucieux de ne prêter le flanc à la moindre accusation de développer une vision complotiste ou une interprétation subjective, désireux aussi de ne pas nourrir la moindre suspicion, je souhaiterais rappeler brièvement des faits que j’ai personnellement constatés lors de mon séjour en Irak – un séjour effectué dans le cadre d’une mission d’enquête, lors des premières semaines qui ont suivi l’occupation américaine de ce pays.

  • Il était clair que le contrôle des personnes s’effectuait exclusivement du côté de la Jordanie et non pas d’Irak. Ceci est vrai des autres pays limitrophes (Arabie Saoudite, Koweït, Turquie, Iran, Syrie).
  • La vigilance américaine s’exerçait à travers des patrouilles mobiles. De surcroît, le contrôle mis en place dispensait de toute inspection les voitures dont les passagers étaient des Américains ou des Européens.
  • Il m’a été donné de relever le fait que bon nombre de non-Irakiens étaient porteurs de faux passeports européens.
  • Hors des postes-frontières, l’activité était intense.
  • L’inspection des patrouilles portait sur le contrôle des armes.

Il suffisait de se rendre dans certains quartiers pour se rendre compte immédiatement que les produits les moins chers et les plus abondants du marché étaient les armes récupérées dans des dépôts ou volées dans des casernes de l’armée irakienne dissoute.
Par exemple, un jeune irakien n’a pas hésité à me proposer à la vente un fusil-mitrailleur russe pour la très modique somme de 5 dollars. À la question de savoir quel usage je ferais de cette arme, il m’a spontanément répondu : « Tu la gardes jusqu’à ton départ et tu t’en débarrasses au moment de partir. »
Un autre jour, au terme d’un entretien avec des juristes irakiens, place Al Andalous (Andalousie), en compagnie de Mme Mouna Rachmawi, assistante de Sergio Viera de Mello – le représentant spécial de l’ONU en Irak, tué le 19 août 2003 dans un attentat à Bagdad –, un des participants m’a convié à boire le thé à son domicile, situé à proximité de la place. En y pénétrant, j’ai aperçu, bien en vue, plusieurs armes individuelles. Comme je m’en inquiétais, il s’est voulu rassurant : « Les vols sont nombreux. Les assauts contre les maisons aussi. Nous pratiquons l’autodéfense. Nous nous protégeons par nous-mêmes. »

L’anarchie générée par l’occupation américaine a grandement contribué à créer les conditions d’un armement généralisé de la population à moindre coût, pour ne pas dire pratiquement pour rien. Le sort des administrations publiques n’était pas meilleur. Dans ce marché aux voleurs, il nous est arrivé d’apercevoir tous l’arsenal nécessaire à partir en guerre, et le vendeur ignorait l’usage et la valeur des objets qu’il proposait à la vente. En ce qui concerne les officiers et sous-officiers que Paul Bremer, le premier proconsul américain en Irak, a réduit au chômage du fait de la dissolution de l’ancienne armée gouvernementale, il leur était devenu d’une grande banalité de se dépêcher de participer à la distribution des armes à la population avant que l’occupant américain ne mette la main dessus.
Aux premiers mois de la guerre, l’armement de la population n’a jamais constitué un problème de grande complexité. Un Français rallié à un groupe islamique m’a ainsi narré après sa libération : « Ils m’ont demandé de conserver mon passeport et l’argent qui traînait dans mes poches car ils n’avaient besoin de rien d’autre. »
Ils n’avaient pas non plus besoin de financement. Les groupements en relation avec l’ancien régime baasiste ne nécessitaient aucune assistance financière extérieure. Bien au contraire, ils ont aidé plusieurs groupements islamiques à leur naissance.

Quant à Al Qaida, son réseau financier lui permettait largement de subvenir à ses besoins. Al Qaida s’est appuyé sur un mouvement de capitaux informel, obéissant au principe du « Cash and Fly », par analogie avec le système du « Kiss and Fly » mis en œuvre par le trio Arabie Saoudite-Koweït-Qatar, en association avec des hommes d’affaires, agissant comme intermédiaires sous leur couverture professionnelle.
Très tôt, l’idée de capturer des étrangers et de prélever des rançons élevées en échange de leur libération s’est imposée comme mode de financement des groupements islamiques, notamment au sein des groupements en rapport avec Al Qaida. L’organisation a opté pour cette stratégie en Afrique du Nord, au Sahel et en Somalie et, par ce biais, s’est procuré d’importantes ressources financières.
Je parle en connaissance de cause, ayant suivi personnellement le cas de la libération de trois journalistes français. Sur un même modèle, la Commission arabe des droits de l’homme a, de son côté et de manière indirecte, suivi l’affaire de la libération des journalistes roumains, par sa défense d’un homme d’affaires syro-roumain, emprisonné dans le cadre de conflits internes.

Les services de renseignements américains, britanniques, français et italiens connaissent parfaitement les sources de financement et disposent d’informations infiniment plus précises que celles véhiculées dans les médias.
Une dernière source de financement des groupements islamiques est l’assistance procurée par des hommes liés à l’ancien régime baasiste qui avaient participé au trafic visant à contourner l’embargo imposé par l’ONU à l’Irak. Cet embargo avait d’ailleurs généré des résultats catastrophiques sur la population, sans toutefois affecter ni le régime ni son appareil sécuritaire.

Plusieurs études internationales ont été publiées sur ce sujet, et il n’est pas dans nos intentions d’en détailler les aspects, sauf à porter un éclairage sur le mécanisme du Bayt Al Mal (la questure) pratiqué par Da’ech et les formations qui lui sont affiliées. En résumé, ce mécanisme s’articule sur 6 points que nous développerons tour à tour plus loin :

  1. Le mouvement financier non officiel (le marché des capitaux informel) en direction du groupement
  2. Le mouvement financier entre les divers groupements armés
  3. Les moyens de pression et de chantage arbitraire
  4. Le marché noir et le trafic des produits prohibés
  5. Le commerce de l’énergie
  6. Les butins
A – Le mouvement financier non officiel (le marché des capitaux informel) en direction du groupement

Le marché informel constitue l’une des principales sources de financement des mouvements djihadistes takfiristes. Ce marché, qui a commencé avec la guerre d’Afghanistan (1980-1989), a bénéficié du soutien et des facilités d’un grand nombre de gouvernements. Les événements du 11 septembre 2001 ont mis un terme à cette opulence à une époque où les ressources financières de ce mouvement dépassaient parfois le budget de certains États.
La pression américaine a porté sur tout mouvement quel qu’il soit, en règle, simplement suspect ou clairement frauduleux. Par sa violence et son caractère indifférencié, ce contrôle ultra-strict a eu des répercussions négatives sur l’action humanitaire et caritative islamique dans son ensemble.

Nous avons alors veillé à mettre sur pied un Bureau international des ONG humanitaires. Il s’agissait certes d’établir des garde-fous et de protéger les organisations humanitaires de l’arbitraire, mais aussi de la tentation de faire supporter à ces organisations les responsabilités et surtout les conséquences de l’implication de certaines d’entre elles au financement de certaines fractions extrémistes.
Ces efforts ont été voués à l’échec en raison de l’infiltration croissante d’éléments djihadistes dans les rangs des organisations de secours qui ont pu tirer profit du parasitage et de l’opacité des opérations ayant accompagné le mouvement populaire début 2011.
Avant son autodissolution, le Bureau international des ONG humanitaires avait adopté une nouvelle méthode reposant principalement sur l’occultation de l’organigramme des institutions, afin, autant que faire se peut, de révéler le moins d’informations possibles sur leur structure et leur fonctionnement.

En effet, divers pays – dont le Qatar, d’une manière très claire – avaient utilisé ces institutions comme un canal indirect d’aide aux mouvements de lutte armée en Libye, en Syrie, en Irak et au Liban.
Al Qaida s’est ainsi trouvé en mesure de mettre à profit les relations simultanées qu’elle entretenait avec trois groupements (Jobhat An Nosra, Da’ech et Ahrar As Sham) pour bénéficier des prestations par le biais des fonds livrées aux organisations modérées. Un tel dispositif a fonctionné jusqu’à l’embrasement du conflit entre Da’ech et divers autres groupements djihadistes, y compris avec ceux gravitant dans le giron d’Al Qaida.
Ainsi a-t-on pu voir un député salafiste koweitien ou un Qatari professeur d’université porter les armes aux côtés de l’ASL (Armée syrienne libre), dans le nord de la Syrie, et, dans un même temps, s’attaquer sur les réseaux sociaux (à partir de leurs comptes personnels), au « sombre tunnel de la démocratie injuste et de l’État civique renégat », faisant passer une importante assistance aux formations djihadistes, sous prétexte et sous couvert de sa présence aux côtés de l’ASL.

Ces deux dernières années, l’implication directe d’une association caritative turque et d’une association qatarie dans le soutien à Jobhat An Nosra et Da’ech nous a été confirmé à titre personnel.
Les cas d’Abdel Aziz Atiyah (Qatar), de Chadi Mawlawi (Liban) et d’Abdel Malek Abdel Salam (Jordanie) constituent à cet égard des exemples significatifs. Ces affaires, qui ont éclaté il y a deux ans, en 2012, ont conduit le ministère qatari des Affaires étrangères à intervenir directement pour libérer un proche de son actuel ministre.

Nous avons d’ailleurs en notre possession de nombreuses listes portant sur l’interactivité des réseaux individuels et collectifs. À noter que le réseau irakien, le plus ancien, est le plus solide. Il comprend des hommes d’affaires irakiens, habitant Ninive, Salah Eddine, Anbar, le Kurdistan irakien, la Jordanie et des pays du Golfe. Depuis 2012 émergent peu à peu les noms de tous ces hommes d’affaires, membres de l’Association des hommes d’affaires turcs musulmans (ISIAD).

B – Le mouvement financier entre les divers groupements armés

En dépit des relations tendues, voire même hostiles, qu’entretiennent les différentes organisations armées, des formes de coordination très variées coexistent dans le domaine du transit des armes, de l’argent et des produits. Cela inclut d’ailleurs même l’échange d’otages et la répartition des produits du racket.

C – Les moyens de pression et de chantage arbitraire

Selon les informations diffusées par le Conseil des relations extérieures des États-Unis, Da’ech, à la suite de son assaut contre Mossoul, a imposé aux sociétés locales de la ville un tribut de 8 millions de dollars par mois, appliquant cette ponction aux autres localités tombées sous son contrôle. Le même système avait déjà été appliqué à Raqqa, ville syrienne frontalière de l’Irak, et dans le nord d’Alep.
Avant cet événement, en contrepartie de sa protection, Da’ech avait imposé une taxe aux hommes d’affaires. Bon nombre d’hommes politiques et de riches irakiens s’acquittent aujourd’hui de cette dîme dans la zone de déploiement de Da’ech, en guise de prime d’assurance en leur faveur et en faveur de leur famille.

D – Le marché noir et le trafic des produits prohibés (« Not For Muslims »)

Da’ech recourt à toutes sortes de formules pour procéder au blanchiment de son argent et pour vendre les produits prohibés par la religion musulmane, y compris les stupéfiants en application du principe Talabani concernant les produits « Not For Muslims ». Des incidents de ce type, en rapport avec la vente d’organes humains et mettant aux prises Da’ech et Jobhat An Nosra, ont été signalés sur le territoire turc.
Da’ech n’a pas hésité à vendre des femmes et des enfants, considérés comme sabi (butins de guerre). Certaines de leurs pratiques, comme la vente de bijoux volés, s’apparentent à celles en usage dans la mafia.

Confirmation a même été obtenue par nos soins, sur la foi de témoignages oculaires, des faits rapportés par Josh Rogin, correspondant du Daily Beast à CNN. Da’ech se surpasse dans ses activités terroristes qui s’étendent désormais au vol, au meurtre, au trafic de stupéfiants, au blanchiment d’argent, à l’intimidation et au chantage. Le fait de s’acquitter de rançons pour la libération d’otages a néanmoins constitué le moyen le plus en vogue d’amasser de l’argent, au point d’en étendre l’usage aux pays du tiers-monde et aux riches locaux.

E – Le commerce de l’énergie

La possession du pétrole, de l’électricité et du gaz a constitué un objectif stratégique de Da’ech depuis sa création. Ce groupement a en effet veillé à s’emparer coûte que coûte des centres d’énergie, sans même tenir compte des pertes humaines.
Et, pour ce faire, le procédé est bien rôdé, le groupement se livrant à divers raids préludant à la prise de contrôle des puits d’eau, des barrages et des dépôts de céréales.
En ce qui concerne les opérations-suicide, le choix s’est généralement porté en priorité sur les Saoudiens, ensuite les Européens, enfin les Tunisiens, selon un classement établi en fonction des taux de participation aux opérations engagées. Rarement des Irakiens ont été engagés pour des opérations-suicide.
Le cycle de commercialisation emprunte un circuit indirect englobant les autorités syriennes en tant qu’acheteur, des hommes d’affaires irakiens – arabes, Kurdes et turkmènes – et des intermédiaires syriens. Un réseau turc parallèle se charge de faciliter le transport et la commercialisation des produits.

F – Les butins

Jamais dans l’histoire arabe et/ou musulmane le concept de butin n’a connu une altération d’une telle ampleur que sous le règne des organisations djihadistes takfiristes.
Da’ech a aboli l’approche coranique de la notion de butin au profit d’une conception qui place le butin à une position supérieure aux valeurs prônées par l’islam en ce domaine. Point d’honneur dans l’engagement, pas davantage dans le comportement, aucune considération pour les valeurs morales professées par les trois religions monothéistes, tel que le respect de la personne humaine, commandement qui figure pourtant au centre de leur dispositif humaniste.
Au contraire, la traîtrise, le vol, la violation des sanctuaires et des propriétés, l’agression de la personne, de tout âge, de tout sexe, avec pour seul objectif la transformation de victimes en butin de guerre a servi de règle cardinale à Da’ech. Telle est la mentalité dominante chez ces combattants, animés par la haine, la vengeance et la domination. Au détriment des lois de la guerre reconnues par l’humanité dans ses diverses composantes depuis près de 2 000 ans.

Pour toutes ces raisons, nous avons qualifié le comportement de Da’ech comme relevant de « la fabrique de la sauvagerie ». Les abus de Da’ech ont atteint leur paroxysme avec l’attaque des groupements religieux qu’ils qualifient de renégats ou d’apostats.
S’ils prétendent en apparence combattre les chiites, les chrétiens ou les Yazédites, les victimes sunnites sont plus nombreuses depuis la création de ce mouvement. Da’ech en est directement responsable en s’en prenant à quiconque s’opposerait à son autorité ou refuserait de lui faire acte d’allégeance, et indirectement en ayant participé à transformer les zones de population à majorité sunnite en bouclier humain ou en groupe d’otages, une situation humiliante et infamante. Au fur et à mesure que croît la richesse de Da’ech, les quartiers dotés d’infrastructures sont transformées en zones vouées à la destruction.

Le groupement a décrété de nombreuses mesures visant à l’expropriation de biens et des propriétés de ses adversaires par application du principe de butin de guerre, procédant à leur répartition parmi ses membres. Depuis sa conquête de Mossoul, même les membres d’organisations alliées n’ont pu échapper à cette mesure.
Le porte-parole du groupement d’al-Baghdadi a ainsi adressé un appel à tous ceux intéressés de venir s’installer sur le territoire de son État… Sur le modèle sioniste de la migration en Palestine, Da’ech s’engage à favoriser le déplacement des familles de ses combattants des quatre coins de la planète : d’Afrique, de l’Asie du sud et d’Asie de l’est, de la Tchétchénie et de l’Égypte en particulier et de les installer dans des propriétés préalablement expropriées de familles des diverses composantes ethnico-religieuses forcées à l’exil.
Des propriétés appartenant à des membres de l’armée et de la police ont également été expropriées à Mossoul et Raqqa, les deux places fortes du groupement au point d’atteindre certaines formations militaires de l’opposition syrienne contre Assad, qu’il a expulsées des zones sous son contrôle.
Dernièrement, Da’ech a décidé de réquisitionner d’office les propriétés secondaires, et a fortiori tertiaires, au prétexte de la fraternité entre migrants. Il est pourtant de notoriété publique qu’il existe un fort différentiel de ressources entre les dirigeants du groupement et ses membres en ce que les possibilités mises à la disposition des dirigeants sont astronomiques par comparaison avec le salaire de base d’un combattant ordinaire, généralement venu d’un pays lointain, perdu, pour payer de sa vie la contrepartie d’un salaire représentant deux mois de prime de combat.

Gracieusement et généreusement, Da’ech distribue à ses membres maisons, voitures et commerces réquisitionnés. Il est certain que les sommes d’argent que reçoivent les membres de Da’ech sont infiniment supérieures aux prestations fournies par les autres organisations djihadistes et, naturellement, par les forces gouvernementales régulières.
De sorte que la notion de djihad se dissipe pour se diluer dans la notion de mercenariat, en application du protocole I additif aux quatre conventions de Genève qui définit le mercenaire comme « toute personne, non nationale, d’une des parties prenantes à un conflit, percevant une indemnité supérieure à celle affectée aux membres des forces armées régulières ».
Dans son article « mercenaires » (1969) le grand poète égyptien Georges Henein écrit : « Dans « civilisation » il y a « civil »; à partir du moment où le civile en question fait figure de soldat potentiel, la vie du pays en est comme détournée de son objet, exposée à des passions décousues, travaillée par des phobies récurrentes ».

Illustration

Copyrights © SIHR / Madaniya

Document

Haytham Manna

Haytham Manna, Président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits) en Syrie. Membre dirigeant de la Conférence Nationale Démocratique de Syrie. Co-président du Conseil Démocratique de Syrie, coalition de l'opposition démocratique et patriotique syrienne, est Président de «The Scandinavian Institute For Human Rights (SIHR-Institut Scandinave des Droits de L’homme). En exil en France depuis 35 ans, il s'oppose à tout recours à la force pour le règlement du conflit syrien. Son frère a été tué par les services de sécurité syriens et son cousin torturé au début du «printemps syrien», en 2011. Il est l’auteur de trois ouvrages «Islam et Hérésie, l’obsession blasphématoire», «Violences et tortures dans le Monde arabe», tous deux aux Éditions l’Harmattan, ainsi qu'un troisième ouvrage «Le Califat d Da'ech». Titulaire d’un diplôme sur la médecine psychosomatique de l’Université de Montpellier, il a exercé au sein de l’équipe médicale du professeur Philippe Castaigne au Laboratoire du Sommeil (Département de neurophysiologie) du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris. Haytham Manna siège au comité directeur de Justicia Universalis et de l’Institut égyptien des études des droits de l’homme, titulaire des plusieurs distinctions honorifiques dans le domaine des droits de l’homme: Medal of Human Rights-National Academy of Sciences-Washington (1996), Human Rights Watch (1992).

Tous les articles de Haytham Manna