Dernière mise à jour le 12 février 2016
Tribune Libre: Des rapports entre les socialistes français et l’Islam
Par « Le Collectif contre l’usage politicien de l’Islam »
Une constante de l’histoire contemporaine de France est à graver dans les mémoires: A chaque fois que les socialistes gouvernent, ils se paient une crise grave avec l’Islam.
Revue de détails
Le Cartel des gauches autorise l’émir Khaled, -petit-fils de l’Emir Abdel Kader, déjà interdit de séjour en Algérie pour y avoir gagné les élections- à venir à Paris en juillet 1924, mais pour l’expulser définitivement en Orient après sa deuxième conférence, jugée non conforme au politiquement correct de l’époque.
En 1936, le Front Populaire interdit l’Etoile Nord-Africaine, qui avait pourtant participé activement aux côtés de la (fausse) gauche à la campagne électorale. Léon Blum dissout la Commission Interministérielle des Affaires Musulmanes (créée en 1910) et la remplace par le « Haut Comité méditerranéen » juste pour permettre à son camarade Charles-André Julien de noircir sa carte de visite, de participer activement au flicage des immigrés et de combattre l’enseignement de l’arabe par les Oulamas.
En Mai 1945, le gouverneur socialiste Yves Châtaigneau, dépendant d’Adrien Tixier, ministre socialiste de l’Intérieur, fait croire à une insurrection à Sétif (où il n’y avait qu’une manifestation célébrant la victoire des démocraties) juste pour obtenir de Paris l’autorisation de massacrer à tour de bras.
Bilan officiel: 1200 morts. Mais le bilan réel est tout autre: Au moins 30.000 morts selon une note confidentielle que le président François Hollande aurait dû parcourir pour améliorer ses “éléments de langage” faisant croire à un début de repentance et de dénonciation d’un des plus gros mensonges d’Etat.
En 1956, le gouvernement du Front Républicain envoie le contingent en Algérie, détourne « l’avion de Ben Bella » et dépêche les paras à Port Saïd. A Robert Lacoste, les ratonnades d’Alger. A Guy Mollet, l’expédition punitive de Suez, de connnivence avec Israël, pour châtier Nasser de sa nationalisation de son unique bien: Le Canal de Suez.
En 1982, Pierre Mauroy, Premier ministre, et Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur, accusent « d’intégrisme », et, même de « chisme » (sic) des syndicalistes maghrébins très laïcisés qui avaient le tort de tarder à substituer la “culture de gouvernement” à la “culture d’opposition”.
En 2012-2015, le pas de deux sur le volcan des duettistes François Hollande-Laurent Fabius, trop présent encore dans les esprits, se passe de commentaires. En persistant dans cette voie, la déclaration de Macron sur « le terreau » pèsera de peu de poids face à cette hémorragie de voix (et pas seulement musulmanes) aux prochaines élections.
Cette tribune est extraite d’une lettre du « Collectif contre l’usage politicien de l’Islam » adressée à Jean Glavany à la suite de la controverse opposant l’ancien chef de cabinet du président François Mitterrand à son ancien collègue de l’Elysée, Jean Louis Bianco, président de l’Observatoire de la Laicité, dont copie est parvenue à www.madaniya.info, qui en a authentifié un des auteurs.
A l’attention des lecteurs du site, à signaler l’excellent livre sur cette thématique :
Malik Bouzeh France – Islam le choc des préjugés Notre histoire des croisades à nos jours – Plon