Dernière mise à jour le 30 septembre 2016
Syrie : Jamil Mardam Bey, une réputation vouée à la suspicion
Le plus en vue des francs-maçons syriens n’est autre que Jamil Mardam Bey (1894-1960), l’ancien premier ministre du mandat français sur la Syrie, le plus controversé des dirigeants politiques syriens de l’histoire moderne.
L’évocation de son som dans les cercles intellectuels arabes prête à controverse et emporte rarement une adhésion spontanée. Présenté par ses partisans comme un «éminent nationaliste», il est, pour ses détracteurs, «le chef du parti colonial» français en Syrie.
L’homme traîne en effet comme un boulet une réputation vouée à la suspicion, conséquence de la satire dont il a été l’objet de la part du célèbre poète arabe Omar Abou Riché mettant en question son patriotisme.
Né à Damas, en 1894, d’une famille sunnite, d’origine ottomane, appartenant à la grande aristocratie damascène, titulaire d’un diplôme universitaire de Paris, Jamil Mardam Bey est le fondateur, en 1911, à Paris, avec cinq de ses camarades d’école, la société secrète «Al Fatat» œuvrant pour l’indépendance des provinces arabes de l’Empire Ottoman.
En 1916, condamné à mort par contumace par les Ottomans, il fuit en Europe. Mais ses camarades moins chanceux seront, eux, pendus en public à Damas et à Beyrouth, le 6 Mai 1916, du fait d’une négligence du consul général français à Beyrouth, Georges Picot, qui avait laissé trainer dans ses tiroirs la liste de ses intelocuteurs habituels. De retour à Damas, en 1918, il accompagne en 1919 le roi Fayçal à la Conférence de Paix de Paris.
En 1920, l’armée française, après avoir détrôné le roi Fayçal, le condamne à mort. Il fuit à Jérusalem. Amnistié, il devient membre du mouvement clandestin, la «Société à la main de fer» de son ami et «frère» Abdul Rahman Shahbandar.
À l’indépendance de la Syrie, en 1943, le nouveau président syrien Chucri Al Kouatly le nomme Ministre des Affaires Étrangères et de la Défense. En 1947, il est de nouveau Premier Ministre. En 1948, avec l’arrivée des militaires au pouvoir, il démissionne et annonce son retrait de la vie politique.
Son parcours maçonnique et la satire du grand poète arabe Omar Abou Riché, Jamil Mardam Bey est rentré assez tard en franc-maçonnerie à l’âge de 30 ans. Il a passé tous les échelons de la franc-maçonnerie pour devenir un Haut Dignitaire de la Célèbre Loge «AL Zahra N°92» à l’Orient de Damas, sous juridiction de la Grande Loge Nationale d’Égypte. Il rejoindra, plus tard, la Grande Loge de Syrie.
Ce haut dignitaire maçonnique traîne cependant une réputation sulfureuse de chef du parti colonial, sans doute en raison de son comportement à l’égard de la puissance mandataire. Il sera à ce titre fustigé par l’un des plus célèbres poètes arabes, Omar Abou Riché.
Dans un papier intitulé «Ceux qui ont bradé la Palestine», l’écrivain Mohammad Al Walidi dresse le portrait de Jamil Mardam Bey, en reprenant à son compte la satire du poète Omar Abou Riché à l’encontre du politicien syrien :
«Comment une nation peut elle forger sa grandeur,
«alors qu’elle compte parmi les siens
«un homme à l’exemple de Jamil Mardam Bey
«Jamais entrailles n’ont porté un criminel d’un tel calibre».
Sur ce lien pour le lectorat arabophone :
http://pulpit.alwatanvoice.com/articles/2006/10/08/58713.html
Jamil Mardam Bey est le grand oncle de l’éditeur franco-syrien Farouk Mardam Bey, Directeur des Editions Sindbab (groupe Actes Sud) et de ses cousines, les deux sœurs Kodmani, Basma et Hala Kodmani.
En filiation intellectuelle directe avec leur aîné, Farouk Mardam Bey et Hala Kodmani animent depuis Paris une micro structure oppositionnelle «Souriya Hourra»-(Syrie Libre), dans un parfait synchronisme de la guerre menée par la France contre la Syrie, leur patrie d’origine, depuis 2011, sous couvert de «printemps arabe». Hala Kodmani est par ailleurs salariée du journal Libération, propriété du milliardaire franco-israélien Patrick Drahi.
Sa sœur, Basma Kodmani, a assumé les fonctions de porte-parole de l’opposition off shore syrienne pour le compte de la coalition islamo-atlantiste avant d’être déchargée de ses responsabilités.
Pour aller plus loin sur ce sujet
http://www.renenaba.com/la-controverse-a-propos-de-basma-kodmani/
Camille Chamoun, de porte étendard de la Palestine au chef du camp pro américain au Moyen orient
L’homme qui commença sa carrière par une éblouissante profession de foi pro-palestinienne que ne renierait pas le plus farouche nationaliste arabe, dans sa première intervention devant l’Assemblée générale des Nations-Unies, en sa qualité de délégué du Liban, en 1948, finira sa carrière en tant que chef du camp pro-américain au Moyen-Orient.
Succédant dans cette fonction à l’irakien Noury Said, lynché par la foule à Bagdad à la chute de la monarchie hachémite, en juillet 1958, Camille Chamoun présidera un pays qui aura connu sous son magistère la première guerre civile interconfessionnelle libanaise (1958), et sous son autorité au ministère de l’intérieur en 1975-1976, le lancement de la 2e guerre civile libanaise.
Circonstance aggravante, le plus en vue des dignitaires maçonniques libanais sera le seul dirigeant arabe à refuser de rompre ses relations diplomatiques avec la Grande Bretagne et la France, en 1956, en signe de solidarité avec l’Égypte nassérienne dans la foulée de l’agression tripartite israélo-anglo-française de Suez.
Cet alignement inconditionnel sur la stratégie atlantiste de même que la cécité politique des milices chrétiennes libanaises dans leur alliance contre nature avec Israël, quinze ans plus tard, lors de la guerre intercacionnelle libanaise (1975-1990) ont semé la suspicion sur le patriotisme des maronites vis à vis du Monde arabe, entraînant un déclassement de leurs prérogatives constitutionnelles dans la règlement du conflit libanais.
L’effondrement des structures familiales et la recomposition des alliances claniques à la faveur de la guerre intestine inter-libanaise (1975-2000) ont donné lieu à une prolifération de groupuscules se proposant de développer des solidarités parallèles en marge des réseaux habituels.
Conséquence sans doute lointaine de l’aspersion des méga-radios religieuses américaines, les fameux prédicateurs électroniques, le prosélytisme a connu un regain de vigueur au Liban et en Cisjordanie.
Les Témoins de Jehovah se sont montrés forts actifs au sein des couches paupérisées de la fraction chrétienne et de la population musulmane, désireux de modifier leur condition de vie ancestrale. Cet engagement s’expliquait par la perspective ou l’illusion d’un débouché, ou encore, par l’indéniable attrait, qu’offre, en cas de conversion, la possibilité d’un recyclage aux États-Unis.
Même la franc-maçonnerie, structure d’ordre et de discipline s’il en est, n’a pas échappé au phénomène de prolifération. Alors que le Liban comptait avant la guerre civile (1975-1990) près de 3.000 francs-maçons régulièrement identifiés, la fin des hostilités a déclenché une croissance exponentielle des loges issues de l’immigration, les loges de la diaspora.
Le Liban comptaient près de 17.000 illégaux durant la décennie 1990, c’est à dire adhérents à des loges non affiliées aux grandes loges d’obédience internationale. Le Liban comptait à cette époque plus de 12 000 membres francs-maçons, soit environ 7% de la population adulte de sexe masculin.
La chute de l’Empire ottoman et l’avènement des «Jeunes Turcs» au pouvoir sous l’autorité de Mustapha Kemal Atatûrk s’est accompagnée de l’interdiction des loges maçonniques en Turquie.
Il en a été de même de la chute de la dynastie Pahlévi en Iran et de l’avènement de la République Islamique Iranienne, en Février 1979. La création de l’État d’Israël en 1947 a provoqué, elle, le déclin de la franc-maçonnerie taxée de «sionisme» dans l’ensemble de la zone, tandis que les prédicateurs électroniques occidentaux qui ont saturé les ondes du Moyen Orient pendant un demi siècle, débouchaient, pa réaction, sur un prosélytisme d’un genre nouveau prôné par les djihadistes takfiristes, les «Boko Haram» du Monde arabe, frappant d’interdit la culture occidentale.
Une démarche qui témoigne de la vive prévention de la rive sud de la Méditerranée à l’égard des menées occidentales.
De quels résultats déboucheront, sur les relations entre Islam et Occident, l’instrumentalisation de l’Islam à des fins politiques contre l’athéisme du bloc soviétique à l’apogée de la guerre froide soviéto-américaine dans la guerre anti soviétique d’Afghanistan (1980-1989), voire la connivence des «Grandes démocraties occidentales» à l’égard des roitelets du Golfe, incubateurs du djihadisme planétaire: Al Qaida, Daech et consorts ?.
L’Histoire, seule, le dira. Affaire à suivre.
Additif Satyre à l’ encontre de Jamil Mardam bey
https://www.facebook.com/al.alda3tour.news/posts/261285864010376
هل تعلمون قصة البطل ابو علي شاهين!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
كان العام 1944-1945 من أسوأ الأعوام التي مرت في ذاكرة جبال العلويين ,وستبقى حكومة جميل مردم بك في الضمير الجماعي لسكان هذا الجبل كأحد أسوأ العهود التي مرّت عليه في تاريخه
والذي أعاد اليه ذكريات مريره من الحكم العثماني وحكامه من أمثال ضيا باشا , الى درجة أنه أصبح يجد بالمقارنه أن معاملة المستعمر له كانت المعامله الانسانيه بذاتها.
يحضرني هنا أبيات للشاعر الكبير عمر أبو ريشه في قصيدته المشهوره« أمتي« :
أمتي هل لك بين الأمم :::::منبر للسيف أو للقلم
أتلقاك وطرفي مطرق:::: خجلا من أمسك المنصرم
أمتــي كم صنـم مجدته …لم يكن يحمل طهر الصنــم
لا يلام الذئـب في عدوانه… إن يك الراعــي عدو الغنـم
فاحبسي الشكوى فلولاك لما …. كان في الحكم عبيد الدرهــم
……
الى أن يقول:
كيف تبني أمة عزتها::::وبها مثل جميل المردم
ان أرحام السبايا لم تلد:::مجرما مثل هذا المجرم.
اذ اقترف الدرك السوري أعمالا يندى لها الجبين ووصل به الامر الى درجة أن ألقى يوما في احدى قضاء جبله بإمرأه وأطفالها في أتون[ تنور] فرن.
بقي أن أوامر جميل مردم جعلت الجنود يتصرفون وكأنهم في بلد محتل.
وانحصرت مهمة قوات الدرك في مداهمة القرى عند الفجر والقاء القبض على كل ذكر تجاوز السادسة عشرة وجمعهم في ساحة القريه لاشباعهم ضربا بأعقاب البنادق بحجة وجود أسلحه غير معلن عنها في القرية.
ولم يتورعوا عن الاعتداء على الأعراض في حملاتهم تلك..وليست قصة شاهين الا واحده من قصص نجمت عن اعتداءات مماثله وتصرفات شوهاء بحق الناس بلا تمييز صغارا وكبارا, اذ أقدم رئيس مخفر للدرك على اهانة ومحاولة اغتصاب زوجته بغيابه .
كان شاهين معروفا بأنه من أمهر الرماة ومشهورا بفتوته وشهامته..
وعلم شاهين عند عودته باعتداء الدرك على زوجته, فتناول بندقيته وداهم مخفر الدرك وقتل جميع عناصره..
ولما سمعت الحكومه أرسلت في اثره , فلجأ الى البراري والأحراش ,
نجح شاهين بما لديه من خبره عسكريه سابقا وبما لديه من مهارة في الرمي بصد جميع المحاولات لالقاء القبض عليه.
وأوقع في صفوف الدرك خسائر كبيره ..
الى هنا ربما كانت الأمور تسير بشكل عادي , الا أن نقطة التحول في القصه هي التحاق بعض الشباب به واتضح أن الأمور آخذه بالتحول الى ثوره جماعيه ضد ظلم واضطهاد الدرك المتمادي والمستمر وكان أن نجح أبو علي والمجموعه الصغيره معه في هزيمة قافلة كبيره للدرك في موقع » الشيخ غضبان » على طريق حماة –مصياف .
ازداد اعجاب الناس به وبدأ يصل صدى فشل الدرك في القاء القبض عليه الى شتى الأنحاء,
وبدأ الشعب المقهور ينظر الى أبو علي شاهين كبطل أسطوري لا يقهر أرسلته السماء ليثأر لهم من سلطه جائره مستبده–
وانتشرت في أنحاء الجبل الأغاني التي تمجد بالبطل وتهزأ بالسلطات ..
ومنها:
يا بو علي شيهين :::: يا بو مرتين الماتي
حيجي تقتل بالدرك ::: الماتو بعد المماتي
…………
يا بو علي ياشيهين ::: رفرف بجناحك وطير
طير وعلّي عن هالأرض::: الملياني ظلم وتعتير
…….
انتبهت السلطات أنها اذا لم تنجح بالقبض على شاهين أو قتله فسيمتد تأثيره الى مناطق أخرى في الجبل مما يهدد بثوره عامه..
وبعد أن أعيتها الحيله لجأت الى الخداع , اذ أغرت « آل الشللي » في عين الكروم حيث كان أبو علي في ضيافتهم .وتم ابلاغ الدرك بوجود أبو علي في منزلهم فتم تطويق المنزل بعدد كبير منهم..وتم القاء القبض عليه .
وزاد من اعجاب الجماهير « لشاهين » أنه لم يهن ولم يستسلم , بل أخذ غدرا وتحمل كل أنواع التعذيب التي فاقت كل وصف برجوله دون أن يستجير .
وتوجه الى ساحة الاعدام في الشيخ ضاهر في اللاذقيه بكل رباطة جأش ولم يطلب شيئا ..
وأمام رد الفعل الشعبي , والآمال والمشاعر الدفينه التي أطلقها تمرد شاهين , تيقظت الحكومه في دمشق الى خطورة الأمر والى حجم مشاعر الحقد الدفينه ..فرأت أن تحاول امتصاص هذه المشاعر وتخفف من وقع الاحداث وقررت, لأول مرة , أن تحتفل بثورة الشيخ صالح العلي عام 1945 في الثامن والعشرين من نيسان , انما على مستوى المحافظ فقط وبغياب كبار المسؤولين في دمشق .
من الجدير ذكره أن السينما السوريه الفتيه قد أخرجت فيلما عن حياة شاهين بعنوان » الفهد » عن رواية لحيدر حيدر في بداية السبعينيات وقد لعب دور « أبو علي » الفنان القدير أديب قدوره
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Illustration
Des objets, symboles de la franc-maçonnerie, lors d’une exposition à la Bibliothèque nationale de France à Paris le 7 avril 2016. afp.com/Eric FEFERBERG
Lecture
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Livre
Format 145X190
372 pages
- de 100 illustrations
EAN 9782367600611
20€
sortie nationale août 2016
Tome 1
Tome 2
Le terrorisme peut être combattu, mais des réponses sans réflexion stratégique, imposées au mépris du droit international, ne font qu’amplifier le problème.
La violence d’aujourd’hui est induite par des gouvernements occidentaux en quête de succès extérieurs pour compenser leurs déboires en politique intérieure.
Amitiés à René Naba.
Alain