Arabie saoudite, Etats Unis, Israël : Axe de Paix ou Axe de Guerre ?

Arabie saoudite, Etats Unis, Israël : Axe de Paix ou Axe de Guerre ? 938 440 Haytham Manna

Dernière mise à jour le 2 juillet 2018

Donald Trump ou l’homme du nouveau désordre mondial.

Adaptation en version française de ce rapport de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR) par René Naba, directeur du site www.madanyia.

Note de la Rédaction www.madaniya.info

L’OTAN se réunit les 11 et 12 juillet 2018 à Bruxelles sur fond d’une vive tension au sein du G7, le groupement des sept pays les plus industrialisés du Monde et qui fait office, Japon excepté, de noyau directeur du Pacte Atlantique. Une tension résultant de l’unilatéralisme forcené du président américain Donald Trump, qui s’est intronisé à mi mandat présidentiel, comme le chef d’orchestre du nouveau désordre mondial. Une posture paradoxale pour le présumé chef du prétendu «Monde Libre».

Le sommet de l’Otan sera suivi quatre jours plus tard à Helsinki, par le sommet Vladimir Poutine Donald trump, premier sommet russo américain depuis l’élection du milliardaire américain à la Maison Blanche, en novembre 2016. Retour sur cette séquence. Fin de la Note

Prologue

Donald Trump passera à la postérité comme le président américain dont la mandature a fait voler en éclat la primauté de la légalité internationale dans la gestion des affaires du Monde et frappé de caducité le principe de la supériorité des valeurs occidentales sur les valeurs des autres grandes civilisations humaines; les deux thèmes moteurs de la propagande occidentale durant les six siècles de l’hégémonie absolue occidentale sur le reste de la planète.

A trois reprises en moins d’un an, -le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien pourtant entériné par le Conseil de sécurité de l’ONU, enfin le transfert unilatéral de l’ambassade américaine vers Jérusalem-, l’unilatéralisme forcené de Donald Trump a accentué la désorganisation du fonctionnement de l’Organisation des Nations Unies, le socle de la vie diplomatique depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale. Cet unilatéralisme a induit, corrélativement, un dérèglement de la vie internationale.

A mi mandature Donald Trump, un homme jusqu’ici inconnu des annales diplomatiques, est apparu en Mai 2018 comme le chef d’orchestre d’un nouveau désordre mondial; l’ancien gendarme du monde, un des grands fauteurs de trouble, un «rogue state», à l’instar des «états voyous» si pourtant tant décriés par la cohorte des moralisateurs atlantistes.

Personne ne s’attendait à un discours équilibré, empreint de sagesse, nonobstant l’état psychique du président qui exclut toute projection politique à long terme. Nul ne s’attendait, non plus, à une profession de foi en faveur de la protection de l’environnement et des droits de l’homme.

La seule question qui taraudait bon nombre de téléspectateurs à travers le monde était de savoir le nombre de bêtises et de mensonges que le président américain allait proférer pour justifier son retrait du plus important accord multilatéral conclu sur le plan international, et, qui constitue, en dépit des divergences de vues des signataires, le meilleur exemple de ce que peut produire non la violence et la guerre, mais la diplomatie en ce que les négociations s‘ancraient comme mode de règlement des conflits entre les humains.

Dans son intervention, Donald Trump a fustigé l’Iran, désigné comme le «parrain du terrorisme international, exportant de missiles dangereux, attisant les conflits au Moyen orient en soutenant ses agents et des milices alliées, désignant nommément le Hamas palestinien, le Hezbollah Libanais, les Talibans, Al Qaida.

Il a édicté en conséquence une série de sanctions augurant d’une opération de déstabilisation de grande envergure contre un pays pourtant soumis à un embargo depuis 38 ans et cible d’une guerre par procuration de 10 ans, menée par l’Irakien Saddam Hussein pour le compte des pétromonarchies du Golfe (1979-1989).

1- Revue de détails de l’argumentaire trumpiste

A- Le Hamas: Depuis sa fondation, en 1987, soit depuis 31 ans, la branche palestinienne de la confrérie des Frères Musulmans ne s’est jamais- bien jamais- livrée à une action hostile tant contre les ressortissants que contre les intérêts américains ou occidentaux. Son unique intervention hors du champ palestinien s’est produite à l’occasion de la guerre de Syrie (2011-2018), en pleine connaissance de cause des Américains pour ne pas dire sous leur parrainage. Le responsable de ce virage, Khaled Mechaal, chef du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, a depuis lors été évincé de ses fonctions et maintenu en exil à Doha (Qatar).

Pour aller plus loin sur ce sujet

B- Le Hezbollah libanais: grand vainqueur des dernières élections législatives libanaises, mai 2018, le Hezbollah participait au gouvernement de l’allié par excellence des Etats Unis au Liban, le premier ministre Saad Hariri. La branche politique de la formation chiite entretient en outre des relations avec la plupart des pays européens.

C- Les Talibans: Deux pays au monde, à l’exclusion de toute autre pays, ont accordé leur reconnaissance à l’Emirat des Talibans: l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis, deux des meilleurs alliés des Etats-Unis dans le Golfe de surcroît les plus acharnés face à l’Iran, alors que l’Emirat des Talibans est responsable du déplacement forcé de 950.000 azéris chiites de l’Afghanistan vers l’Iran. Plusieurs milliers des déplacés azéris iront rejoindre en Syrie les rangs de la Brigade des Fatimides» -Liwa Al Fatimiyine) sous la bannière des forces coalisées de l’axe de la contestation à l’hégémonie israélo-américaine au Moyen Orient.

D- Al Qaida: Tout le monde garde présent à l’esprit les propos de Joseph Biden, vice-président du président Barack Obama et d’Hillary Clinton, son ancienne secrétaire d’état, sur le rôle ambigu d’Al Qaida.

Pour rappel, les Talibans et Al Qaida, deux formations exclusivement sunnites, ont combattu aux côtés des Américains, sous parrainage de l’Arabie saoudite, lors de la guerre anti soviétique d’Afghanistan (1980-1989), quand l’Iran faisait face à une offensive de l’Irak sous l’impulsion de Saddam Hussein, dans une guerre de substitution aux pétromonarchies pro américaines du Golfe (1979-1989).

Les raisons de l’amalgame d’Al Qaida avec le Hezbollah se trouvent sur ces liens :

La responsabilité des Etats Unis et de l’Arabie saoudite dans l’instrumentalisation de l’Islam comme arme de combat contre l’Union soviétique

L’Arabie saoudite face au double défi représenté par le sunnite Oussama Ben Laden (Al Qaida) et le chiite Hassan Nasrallah (Hezbollah)

Le 20 juillet 2015, soit six jours après la conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté, à l’unanimité, la résolution 2231 en ces termes:

«Les efforts déployés pour parvenir à un règlement d’ensemble, à long terme, de la question nucléaire iranienne en application d’un plan d’action. Cet accord a été ratifié le 14 juillet 2015, par la Fédération de Russie, l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, Le Royaume Uni le Haut Représentant de l’Union Européenne et la République Islamique d’Iran.

Le texte déclare caduques les dispositions des résolutions précédentes du Conseil de sécurité concernant la question nucléaire iranienne. Le texte stipule en conclusion: les nations membres sont contraintes, en vertu de l’article 25 de la Charte des Nations Unies, d’accepter les résolutions du Conseil de Sécurité et de les mettre en application». www.un.org/ar/sc/2231

Lors de la conclusion de l’accord, le nom de Donald Trump ne figurait pas sur la liste des décideurs internationaux. Mais deux pays s’étaient opposés à cet accord international négocié pourtant pendant douze ans: Israël, en la personne de son premier ministre Benyamin Nethanyahu et l’Arabie saoudite.

Il importe de mettre en relief ces faits pour démontrer l’énormité de la bêtise commise par Donald Trump dans sa décision de se retirer de cet accord international.

En dépit de leurs nombreuses difficultés intérieures et de leurs conflits externes, les Etats-Unis demeurent néanmoins la première puissance militaire et économique de la planète. Le Trésor et le Congrès américain exercent de facto la fonction de gendarme économique du monde. De sorte que la moindre décision américaine a des répercussions sur le plan international.

Sous la mandature de Donald Trump, les Etats-Unis ont procédé à trois décisions unilatérales: le retrait de l’accord international sur le climat (Accord de Paris), le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers Jérusalem, enfin le retrait de l’accord international sur l’Iran.

La gestion d’une fin de séquence historique constitue un véritable test de la capacité de survie d’un état et de sa société sur le plan géostratégique.

La chance de la France a été l’instauration de la 5ème République et la présence à la tête de ses institutions rénovée de Charles De Gaulle, qui a su mener à bon terme la décolonisation de l’empire colonial français. La malchance de la Russie aura été de confier la liquidation de l’Empire soviétique à un déséquilibré alcoolique du calibre de Boris Eltsine.

2 – La prédiction d’Immanuel Maurice Wallerstein

La 1ère moitié du XXI me siècle devrait marquer la fin de la séquence de l’hégémonie américaine sur le plan financier et militaire. L’effondrement américain ne résultera pas d’un collapsus, mais des métastases cancéreuses que l’impérialisme américain a générées dans sa gestion démagogique des affaires du Monde.

Ce fait a conduit le sociologue américain, un expert des affaires post coloniales, Immanuel Maurice Wallerstein à prédire la fin du «système mondial contemporain» pour la 2me partie du XXI me siècle.

Cauda NDT ((Ancien directeur du Centre Fernand Braudel pour l’Étude de l’Économie, des Systèmes historiques et des Civilisations, Immanuel Maurice Wallerstein, au même titre que Noam Chomsky et Pierre Bourdieu, fait figure de référence du mouvement altermondialiste. Sa contribution la plus importante, The Modern World-System, est parue en trois volumes, respectivement en 1974, 1980 et 1989. Wallerstein s’inspire de trois principaux courants intellectuels:

Karl Marx dont il reprend en compte le primat des facteurs économiques et de leur prépondérance sur les facteurs idéologiques dans la détermination des politiques mondiales.

-Fernand Braudel, l’historien français qui avait décrit le développement des grands réseaux d’échanges économiques dans les grands empires de l’époque moderne, ainsi que leurs implications politiques.

-La « Théorie de la dépendance» avec ses concepts de « centre » et de « périphérie ». )) Fin de la note

La 1re phase du cycle a été marquée au seuil du XXI me siècle par le triomphe des néo conservateurs et des néo libéraux, matérialisée par les aventures de George W. Bush (2000-2008) en Afghanistan (2001) et en Irak (2003). L’aventurisme de George Bush jr a apporté la preuve de l‘inanité d’une politique fondée sur la morgue doublée de la croyance de l’omnipotence de l’armée américaine.

L’une des raisons du triomphe de Barack Obama, premier afro américain président des Etats Unis, et de sa réélection pour une deuxième mandature (2008-2016), a résidé dans le besoin pressant des Américains de cicatriser les blessures générées par la politique belliqueuse de Bush jr., un bellicisme qui a épuisé le pays dans de guerres longues et coûteuses.

3- L’argumentaire basique de Donald Trump.

La société contemporaine américaine produit une culture sans consistance, faite de superficialité; une culture dite horizontale à qui fait défaut la profondeur (Background) historique.

Un ambassadeur américain à qui j’avais prédit la victoire de Donald Trump m’avait fait part de son étonnement; son étonnement s’est vite transformé en irritation lorsque je lui ai exposé les raisons ma prédiction de la victoire du milliardaire de l’immobilier: «L’Américain moyen est très réceptif à la publicité et à la propagande, sensible aux manipulations de l’opinion, aux mensonges politiques, enfin perméable à l’argumentaire des groupes de pression (Lobby).

Donald Trump n’est ni un philosophe, ni un chercheur. Son argumentaire de campagne paraissait aussi futile que les directives du «Guide de la Révolution libyenne» Mouammar Kadhafi. Mais Donald Trump a eu l’ingénieuse idée d’attiser la fibre narcissique de l’américain moyen hanté par le possible déclin de son pays.

Sa propagande électorale se réduisait à un seul slogan: «NOTHNIG MATTERS BUT THE STATES AND ITS POWER». «RIEN NE COMPTE SINON LES ETATS UNIS ET SA PUISSANCE». Autre slogan simplificateur «America is back»

Un tel argument basique lui a permis de s’emparer du plus important poste géostratégique de la planète.

La plupart des alliés européens des Etats-Unis ne pouvait souscrire à un tel programme démagogique et chaotique. Le seul dirigeant qui pouvait soutenir cette «grandiose» politique américaine ne pouvait être qu’un dirigeant d’extrême droite, en l’occurrence Benyamin Nethanyahu, dont la politique périlleuse lui a permis de se maintenir au pouvoir, en dépit des scandales de corruption qui émaillent son passage au pouvoir.

L’autre allié ne pouvait être qu’un royaume à l’archaïsme légendaire relevant de l’ère salafiste, propulsé par un prince inexpérimenté, qui s’est emparé en moins de deux ans des deux leviers – financier et militaire- du pays, sollicitant grandement les Occidentaux particulièrement les Américains pour consolider son emprise sur le Royaume et son influence sur le plan régional.

4-Le «Triangle du Mal»

Un «triangle du mal» s‘est ainsi formé d’une manière informelle, sans que sa naissance fasse l’objet d’une annonce officielle, dont les membres sont constitués des éléments suivants :

  • Les Etats-Unis, la première puissance militaire et économique de la planète
  • Israël, l’unique puissance nucléaire du Moyen Orient
  • L’Arabie saoudite, le plus riche état du Moyen Orient.

Cette coalition ne vise pas tant à pulvériser le potentiel nucléaire iranien et à réduire l’influence régionale de l‘Iran, qu’à provoquer un changement de régime à Téhéran avant la célébration du 40 ème anniversaire de l’avènement de la République Islamique d’Iran.

N’en déplaise aux Israéliens et leur discours sur leur supériorité militaire, force est d’admettre que le Moyen Orient s’est transformé en un grand arsenal militaire et humain.

Il n’est donc pas du pouvoir de Nethanyahu ni d’édifier le «Grand Israël», encore moins d’éradiquer le peuple palestinien, même s’il était assisté d’une coalition regroupant la totalité des pays du monde.

Ce que la droite israélienne ne parvient pas à intégrer est le fait que le peuple palestinien ne saurait être assimilé aux «Peaux Rouges», les tribus indiennes d’Amérique que l’on peut parquer dans des camps avec barbelés en prévision de leur extermination. Le combat du peuple palestinien, particulièrement son combat civique, constitue un exemple pour les peuples en lutte pour leur liberté.

Ceux qui se félicitent des agressions répétées israéliennes contre les Palestiniens constituent en fait une infime minorité d’être pathologiques, à l’instar d’un des fondateurs du Jabhat an Nosra, la franchise syrienne d’Al Qaida, ou des mercenaires du Moyen Orient, des parvenus et de nouveaux riches qui s’imaginent naïvement encore que la caution israélienne demeure une condition indispensable à leur survie, alors qu’ils font l’objet d’un mépris et une détestation sans bornes de la part de leurs peuples; ou enfin des énergumènes du calibre du ministre des Affaires étrangères de Bahrein que son peuple dénonce comme étant un adepte de la corruption.

Les Etats du Triangle du Mal peuvent-ils, raisonnablement, envisager de mener une nouvelle guerre au Moyen Orient, alors que la zone est déchirée par des guerres interminables dans pas moins de cinq pays arabes (Somalie, Libye, Yémen, Syrie, Irak)?

Tous les indicateurs s’accordent à prédire que l’Irak sera le premier pays de la zone à se dégager de cette fournaise au terme de 40 ans de violence; une séquence inaugurée avec la guerre Irak-Irak (1979-1989), poursuivie avec l’invasion irakienne du Koweît (1990), de la riposte occidentale complétée par les sanctions internationales contre l’Irak, les plus sévères dans les annales des Nations Unies (1991), prolongée par l’invasion anglo-américaine de l’Irak (2003), la pire et sans doute l’ultime cas de colonisation d’un pays du tiers monde de la part des occidentaux;

Enfin le surgissement de Daech en Irak puis en Syrie, dans une conjuration dans laquelle ont trempé bon nombre de protagonistes régionaux et internationaux. Cette conjuration a débouché sur un bain de sang en Syrie où se sont entremêlés Européens, Américains, les gens du Golfe et du Maghreb. Tous les protagonistes ont payé un prix élevé à leurs méfaits, pourchassés qu’ils sont et détestés par tous. En contrechamps l’alliance d’Astana (Russie, Iran, Turquie) se consolide, avançant ses pions dans le dédale syrien, que le «Groupe des Amis de la Syrie» se trouve en pleine déliquescence, que l’Europe, enfin, s’applique péniblement à stabiliser la Libye après avoir payé un lourd tribut à l’anarchie qu’elle a générée du fait de la destruction programmée de ce pays pétrolier ami de la Russie et sans endettement extérieur.

Au delà de ses prétendus bulletins de victoire au Yémen, l’Arabie saoudite sait pertinemment que ni les Ottomans, pas plus que Nasser n’ont réussi à vaincre ces «charmeurs de serpents», non pas tant par ce qu’ils sont invincibles ou que l’Iran les ravitaille en missiles, mais tout simplement en ce que la violence est inhérente à leur vie. Cette violence leur sert de point d’appui à des négociations et favorise habituellement leur recherche d’un règlement.

Or la violence ne peut être neutralisée que par son éradication définitive. La violence a une fonction égalisatrice. Aux cris de «Mort à l’Iran» (Bomb Bomb Iran), répondent, en réplique, les cris «Mort à l’Amérique» (Marg Bar Amrika), la mort du renégat suscite en réaction la mort du croyant etc.… pour déboucher de violence en contre violence, sur la perte du pays et la réduction de sa population en esclavage.

Version originale

Haytham Manna

Haytham Manna, Président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits) en Syrie. Membre dirigeant de la Conférence Nationale Démocratique de Syrie. Co-président du Conseil Démocratique de Syrie, coalition de l'opposition démocratique et patriotique syrienne, est Président de «The Scandinavian Institute For Human Rights (SIHR-Institut Scandinave des Droits de L’homme). En exil en France depuis 35 ans, il s'oppose à tout recours à la force pour le règlement du conflit syrien. Son frère a été tué par les services de sécurité syriens et son cousin torturé au début du «printemps syrien», en 2011. Il est l’auteur de trois ouvrages «Islam et Hérésie, l’obsession blasphématoire», «Violences et tortures dans le Monde arabe», tous deux aux Éditions l’Harmattan, ainsi qu'un troisième ouvrage «Le Califat d Da'ech». Titulaire d’un diplôme sur la médecine psychosomatique de l’Université de Montpellier, il a exercé au sein de l’équipe médicale du professeur Philippe Castaigne au Laboratoire du Sommeil (Département de neurophysiologie) du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris. Haytham Manna siège au comité directeur de Justicia Universalis et de l’Institut égyptien des études des droits de l’homme, titulaire des plusieurs distinctions honorifiques dans le domaine des droits de l’homme: Medal of Human Rights-National Academy of Sciences-Washington (1996), Human Rights Watch (1992).

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