Palestine : La transaction du siècle à l’oeuvre.

Palestine : La transaction du siècle à l’oeuvre. 1280 720 La Rédaction

Dernière mise à jour le 29 janvier 2020

Par Abdel Bari Atwane, Directeur du site : https://www.raialyoum.com/
Texte de son intervention au colloque «La démocratie à l’Est de la Méditerranée»; colloque organisé par L’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR) Genève 22-23 Septembre 2018

Abdel Bari Atwane, figure de proue du journalisme arabe, est le fondateur du journal trans arabe «Al Qods Al Arabi», qui fut une prestigieuse référence journalistique arabe sous son magistère, avant son rachat par le Qatar, en 2011. Il dirige désormais le site en ligne à grande diffusion https://www.raialyoum.com/
Adaptation en version française René Naba, directeur www.madaniya.info et membre du groupe consultatif de SIHR (Institut Scandinave des Droits de l’Homme).

Note préliminaire de la rédaction www.madaniya.info
La «transaction du siècle», conçu par le gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner, et le prince héritier saoudien Mohamad Ben Salmane, en vue d’un règlement au rabais du conflit israélo-palestinien par la constitution d’un bantoustan palestinien sur les débris de la Palestine du mandat britannique, marque le pas, entravée d’une part, par les retombées du scandale planétaire suscité par l’épouvantable équarrissage au Consulat saoudien à Istanbul de Jamal Khashoggi, ancien compagnon de route des groupements terroristes islamistes reconverti dans l’honorabilité journalistique en sa qualité de contributeur du Washington Post, et, d’autre part, les difficultés judiciaires du premier ministre israélien Benyamin Nethanyahu, le conduisant à engager une fuite en avant par l’organisation d’élections anticipées.

La mise en veilleuse de la transaction du siècle a conduit l’administration Trump a accéléré, par compensation, la mise sur pied d’un Otan arabe, constitué de huit pays sunnites, (les pétromonarchies du Golfe, la Jordanie et l’Egypte), dans une alliance souterraine avec Israël, en vue de contenir l’Iran et masquer ainsi l’annonce du retrait honteux des Etats Unis de Syrie. Fin de la note
Retour sur cette séquence

Palestine : La transaction du siècle à l’oeuvre.

Les glissements sémantiques concernant les termes de la négociation:

De «la paix en échange des territoires», à la «paix contre la paix», au «calme contre le calme».
Au départ, les termes de la négociation israélo-arabe étaient définies par la Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 22 novembre 1967 qui prévoyait globalement un échange de «la paix contre les territoires arabes occupés» par Israël (Sinaï, Cisjordanie, Golan, Jérusalem Est).
Puis par glissement, le terme a été «la Paix contre la Paix», sans mention des territoires arabes à restituer, dans la mesure où Israël, à la faveur de la neutralisation de l’Egypte du champ du bataille (traité de Washington 1979) a multiplié les faits accomplis durant cette période allant de l’annexion du Golan, à la proclamation de Jérusalem comme capitale éternelle et unifiée de l’Etat d’Israël.

Pour aller plus loin sur ce thème, ce lien :
https://www.renenaba.com/la-malediction-de-camp-david/

Le 3me glissement exclut la paix et les territoires et vise comme objectif «le calme», de manière à assurer la tranquillité d’Israël, sans que cela ne règle le moindre problème que sa présence a générée en terre arabe.

Déconnexion des Palestiniens de Cisjordanie et des Palestiniens de la diaspora qualifiés de réfugiés:

Le 3me glissement sémantique «le calme contre le calme» induit les conséquences suivantes:
-L’affaire palestinienne est ainsi totalement gommée en ce qu’elle est réduite à une affaire de sécurité, la sécurité d’Israël s’entend; Un leitmotiv répété par tous les dirigeants occidentaux comme si la sécurité d’Israel doit se faire au détriment de l’insécurité des Arabes. Or, avec le développement de la balistique iranienne, du Hezbollah libanais et du Hamas à Gaza, il ne reste à Israël que sa facade maritime comme espace de liberté, sa marge de manoeuvre sur ses frontières terrestres paraît désormais entravée.
Dans le schéma de déconnexion des Palestiniens de Cisjordanie de ceux de la diaspora, les Palestiniens de la diaspora (Gaza, Jordanie, Liban Syrie) demeurent confinés au statut de réfugiés, alors que les Palestiniens de Cisjordanie se voient décernés la qualité de «société civile. Ce distinguo a été établi par Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique, en sa qualité d’émissaire de la quartette au Moyen Orient, en prévision de l’affectation des habitants de la Cisjordanie à la future confédération jordano-palestinienne.

Mahmoud Dahlan, homme lige des Israéliens, «se rêve à la place d’Arafat».

Dans cette perspective, la Cisjordanie a été inondée de crédits à la consommation (biens matériels, crédits pour l’accession au logement, équipements électro-ménagers, véhicules, équipements électroniques), alors que la bande de Gaza était placée sous blocus quasi hermétique depuis 2008, date de l’expulsion de Mohamad Dahlan, responsable du Fatah dans l’enclave pour les questions de sécurité et homme lige des Israéliens et des Américains. A titre d’exemple, M. Abdel Bari Atwane soutient que «le parc des voitures 4×4 en Cisjordanie est plus important que celui d’Arabie Saoudite».
Cupide, avide et ambitieux, Mohamad Dahlan mène désormais grand train de vie auprès de son nouveau protecteur, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamad Ben Zayed, se déplaçant en avion privée, logeant dans de grands palaces en Europe, attendant son heure pour concrétiser son rêve d’enfance «devenir un nouvel Arafat», en succédant à Mahmoud Abbas, le chef de l’autorité palestinienne.
Contrevenant aux ordres de Mahmoud Abbas, Mohamad Dahlan a délibéremment provoqué une épreuve de force avec le Hamas à Gaza pour manifester son autorité et complaire aux Israéliens et aux Américains, précipitant une rupture durable entre les deux grandes formations palestiniennes Fatah et Hamas.
Le hic est que Mohamad Dahlan est originaire de Gaza, une tare qui s’ajoute à ses nombreux défauts en ce que les Cisjordaniens toléreront difficilement qu’une personne originaire de Gaza dirige la Cisjordanie, surtout s’il s’agit d’un intrigant affecté de tels défauts.

Mahmoud Abbas, ultime représentant de la génération des «pères fondateurs»

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, est l’ultime représentant de la «génération des pères fondateurs» du Fatah, le matrice de la Résistance Palestinienne.
Agé de 83 ans, souffrant d’une cardiopathie, sa succession serait problématique en ce que son éventuel successeur ne disposera pas de la même légitimité ni de la même visibilité internationale que ses prédécesseurs, les premiers dirigeants de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, chef historique du Mouvement National Palestinien, et Mahmoud Abbas, depuis 2005.
Négociateur des accords d’Oslo, qui ont débouché sur les premiers accords israélo-palestiniens, Mahmoud Abbas a été le «candidat des compradores» palestiniens. Il est perçu comme indirectement responsable de l’impasse dans laquelle se trouve la cause palestinienne. Son autorité pâtit d’ailleurs de ce piètre résultat, de la sécession de Gaza et de la contestation du Hamas de son pouvoir.
Yasser Arafat avait eu l’intelligence politique de gérer les relations conflictuelles entre le Fatah et le Hamas via l’intermédiation du Hezbollah libanais.
Salim Fayad, un technocrate membre de la cosmocratie mondiale, qui figure parmi les possibles successeurs de Mahmoud Abbas, est également un «candidat des compradores». Sans charisme, son expérience en tant que premier ministre a tourné court. Il paraît difficile qu’il revienne dans la course.

La programmation de la mise en application de la transaction du siècle.

La transaction du siècle concernant le règlement au rabais de la question palestinienne est à l’oeuvre. Sa mise en application s’est concrétisée par les six mesures suivantes:
A – La nomination de David Friedman, partisan résolu de la colonisation israélienne de la Cisjordanie et financer de la campagne présidentielle de Donald Trump au poste d’ambassadeur des Etats Unis en Israël.
B -Le transfert de l’ambassade des Etats Unis de Tel Aviv vers Jérusalem; une mesure unilatérale décidée par le président américain Donald Trump le 14 Mai 2018, à l’occasion du 70 me anniversaire de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’Etat hébreu.
C -La reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et du peuple juif. Un fait accompli qui a pour conséquence d’exclure Jérusalem de l’ordre des négociations.
D -La suppression de l’aide américaine à l’UNRWA, prélude à la suppression définitive de l’Office de Secours des Nations Unies pour les Réfugies palestiniens. Un fait qui implique le retrait des réfugiés palestiniens de l’ordre du jour des négociations.
E- La fermeture du bureau de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) à Washington.
F- La constitution d’un «Otan arabe sunnite», constitué de pays arabes exclusivement sunnites, -les pétromonarchies du Golfe, de l’Egypte et de la Jordanie-, à l’exclusion du Maghreb, en vue de faire face à l’Iran et à toute éventuelle contestation que la finalisation de la transaction susciterait.
-Les Colonies de peuplement israéliennes de Cisjordanie, qui abritent près de 800.000 colons, sont en voie de rattachement à Israël, sans la moindre protestation internationale, dans une démarche préludant au transfert de la population palestinienne vivant à l’intérieur de l’état hébreu vers la Cisjordanie, dont le terme ultime sera l’établissement d’une confédération jordano-palestinienne.

La confédération jordano-palestinienne:

La stratégie israélo-américaine vise à affamer le peuple palestinien et le peuple jordanien en vue de les faire plier et accepter le projet de confédération jordano-palestinienne, tout en préservant la force de sécurité palestinienne, en la dotant de tous les éléments de confort, à l’abri du besoin grâce aux subsides américains.
Israéliens et Américains caressent le projet de contourner le processus des négociations directes en rattachant directement la Cisjordanie à la Jordanie, sans y inclure Israël, et sans passer par l’étape de la proclamation de l’indépendance de la Palestine, ni par la phase du référendum d’approbation de cette entité.
La Jordanie est un maillon faible dont la population est à majorité palestinienne avec une population à majorité palestinienne, sans ressources substantielles, qui ploie de surcroît sous le poids d’une dette de 40 milliards de dollars, avec une charge de la dette de 2,4 milliards de dollars par an.
Or la Cisjordanie abrite 3 millions de personnes. Au delà des apparences, la sécurité est entièrement aux mains des Israéliens. Les services de sécurité palestiniens collaborent étroitement avec les services israéliens pour le maintien de l »ordre et la neutralisation éventuelle des attentats anti israéliens. Si l’on excepte Vichy, c’est le SEUL CAS D’UN SERVICE DE SECURITE COLLABORANT AVEC UNE PUISSANCE OCCUPANTE.
Les Israéliens ne renonceront à ce passe-droit qu’à la condition expresse que la Jordanie prenne leur relève, en raison de la confiance absolue des Israéliens à l’égard des Jordaniens, leurs alliés souterrains depuis un demi siècle.
Avant la 3ème guerre israélo-arabe de juin 1967, la Cisjordanie était partie intégrante du Royaume Hachémite. La perte de la rive occidentale du Jourdain, puis la décision du sommet arabe de Rabat de novembre 1974 de reconnaître la souveraineté de l’autorité palestinienne sur ce territoire occupé, de même que l’installation du pouvoir palestinien à Ramallah après la conclusion des accords israélo-palestiniens d’Oslo (1993) ont dessaisi juridiquement le trône hachémite de sa souveraineté sur la Cisjordanie, réduisant le Royaume à la seule Transjordanie. Redevenant en quelque sorte «l’Emirat de Transjordanie» que les Anglais ont concédé à la dynastie hachémite à la suite de son expulsion de La Mecque.
Aux termes de l’accord entre l’OLP et la Jordanie, la future confédération devrait englober en outre Israël et se constituer à l’indépendance de la Palestine et sa création approuvée par référendum du peuple palestinien.

Mahmoud Abbas et la fuite à la presse sur la transaction du siècle.

Convié à Riyad par le prince héritier Mohamad Ben Salmane, Mahmoud Abbas s’est vu signifier d’accepter, sans ménagement, Abu Dis, comme capitale de substitution au futur état palestinien et de renoncer à Jérusalem Est. Glacial, l’entretien fut bref. Mahmoud Abbas est retourné à Ramallah sans même avoir été retenu à dîner par le prince héritier saoudien.
De retour à Ramallah, le contenu de l’entretien a fuité comme par enchantement dans la presse arabe. Le Roi Salmane, alerté, s’est rendu alors compte que son fils se livrait à des manigances à son insu. Mesurant les dégâts de son potentiel successeur, il convia une nouvelle fois Mahmoud Abbas à Riyad, pour un dîner privé, réitérant devant la presse la position officielle saoudienne en faveur de «Jérusalem-Est, capitale de l’Etat de Palestine».
Sur ce lien l’analyse d’Abdel Bari Atwane sur l’interview du Prince saoudien Mohamad Ben Salman à la revue The Atlantic http://actuarabe.com/interview-mohammed-ben-salman-the-atlantic/
Abu Dis, dans l’optique israélienne a vocation à devenir la capitale d’un futur État palestinien en raison de sa position géographique. Abu Dis est en effet le point géographique le plus proche de la vieille ville, qui abrite certains des sites les plus sacrés de l’islam, dont la Mosquée al-Aqsa, gérée et contrôlée par le Waqf islamique de Jérusalem, une fiducie religieuse
Mais l’idée qu’Abu Dis puisse remplacer Jérusalem-Est va à l’encontre des accords d’Oslo de 1993, qui prévoyaient que la partie orientale de la ville sainte soir la capitale de l’Etat de Palestine.

Le conflit entre le Qatar et l’Arabie saoudite: Un conflit essentiellement tribal.

Le conflit Arabie Saoudite-Qatar est essentiellement tribal en ce que l’Emir du Qatar est non seulement le chef d’une principauté, mais également le chef d’une confédération tribale -«Al Tammim»-, de six millions de personnes dont les membres sont déployés dans plusieurs pays du Golfe, dont l’Arabie Saoudite.
Le Qatar est le seul pays au Monde avec le Royaume Saoudien a observé le rite wahhabite. Mais le Qatar compte à son avantage le fait que Mohamad Ben Abdel Wahhab, – le théologien artisan du pacte scellé avec la dynastie Al Saoud fondateur du Royaume Wahhabite-, relève de la tribu «Al Tammim» conférant à la dynastie Al Thani du Qatar une légitimité supérieure à cette d’Al Saoud d’Arabie saoudite. Comme pour signifier l’appartenance du théologien-partenaire d’Al Saoud à la tribu de l’Emir de Qatar, Doha a enfoncé le clou, édifiant sur son territoire une des plus grandes mosquées du Monde en la dédiant à «Mohamad Ben Abdel Wahhab».

Arabie saoudite – Qatar La guerre des Frères ennemis du wahhabisme, une guerre de défausse.


En dépit de ses déboires, le Qatar continue d’apporter son soutien à Khaled Mecha’al, l’ancien chef du bureau politique du Hamas, artisan de la rupture de l’alliance de la Syrie et du Hamas et de l’alignement sectaire de la branche palestinienne de la confrérie des Frères Musulmans sur les pétromonarchies du golfe, soutenues par l’Otan.https://www.madaniya.info/2016/10/01/palestine-khaled-mechaal-sur-un-siege-ejectable/

La Turquie et l’accord d’Idlib (Syrie): L’objectif sous jacent de la Turquie d’y aménager une «2me Chypre»

Avec l’arrangement de Sotchi, la Russie a voulu se donner le temps de tester les intentions réelles de la Turquie notamment sur le modus operandi auquel le seul pays musulman membre de l’Otan aura recours pour sinon éradiquer à tout le loins neutraliser «Hayat Tahrir Al Cham», en conformité avec les préconisations de l’ONU qui considère comme «terroriste» la franchise d’Al Qaida en Syrie.
L’aménagement d’une zone de regroupement des djihadistes dans un non man’s land dans la région frontalière syro-turque masquerait un objectif sous jacent de la Turquie, qui cherche à aménager dans le périmètre d’Idlib un sas de sécurité, une «2me Chypre», sur le modèle de la zone instaurée par la Turquie dans le secteur nord de l’Ile, à majorité musulmane.
Dans le périmètre d’Idlib, la Turquie caresserait en effet le projet d’installer les Syriens appartenant à la confrérie des Frères Musulmans et les groupements djihadistes domestiqués, qu’elle considère comme étant sous son autorité de fait en raison de leur dépendance des dirigeants islamistes à l’égard des dirigeants néo-islamistes d’Ankara.
Dans sa nouvelle approche, consécutive à la tentative avortée de coup d’état, en 2015, la Turquie évite à tout prix tout conflit avec l’Iran. Le président Recep Teyyeb Erdogan avait tout misé sur les Frères Musulmans et le Qatar pour mettre en œuvre une diplomatie néo-ottomane destinée à projeter la Turquie au centre du jeu régional. Il cherche à éviter la répétition de ses erreurs en ne plaçant plus tous ses oeufs dans le même panier.
La Turquie et le Qatar recherchent la caution palestinienne pour donner crédit à leur stratégie en ce que l’un, la Turquie est membre de l’Otan, et l’autre le Qatar abrite la plus importante base militaire américaine hors Otan.
Il en est de même de leur soutien au prédicateur Youssef Al Qaradawi, le mufti de l’Otan durant la séquence du «printemps arabe», dicté par leur besoin de maintenir leur audience régionale, un besoin d’autant plus impérieux que l’autre figure de proue du néo islamisme sur le théâtre européen, Tareq Ramadan, est en butte à une bourrasque judiciaire.

Pour aller plus loin sur ce thème:

La dynastie wahhabite et le bradage de la Palestine 1/2

Centenaire Balfour : La Palestine cent ans après

Les deux fautes stratégiques majeures du Mouvement National Palestinien

A propos de la transaction du siècle pour aller plus loin sur ce thème

Etats-Unis-Monde arabe: La «transaction du siècle» une ritournelle de la diplomatie américaine à l'égard des Arabes

Irak-archives secrètes 3/3: Le double jeu des États-Unis contre l’Irak et contre l’Iran


ainsi que l’émergence du fait national palestinien, Conférence Saint Girons 25 juin 2009 ad occasion 42 ème commémoration de la guerre de juin 1967
https://www.youtube.com/watch?v=I-c_ovl2JL4

Illustration

Abdel Bari Atwane fondateur du journal trans arabe al Qods Al Arabi et du site en ligne Ar Rai Al YOM colloque la démocratie dans le Monde arabe Sept-2018, Genève

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Madaniya - Civique et citoyen. Madaniya s'honore de la responsabilité d'abriter au sein de sa rédaction des opposants démocratiques en exil, des rechercheurs, des écrivains, des philosophes en provenance d'Afrique, des pays du golfe, du Moyen-Orient, et d'Amérique latine, dont la contribution se fera, pour ceux qui le souhaitent, sous le sceau de l'anonymat, par le biais de pseudonyme.

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