Panorama du football européen à un an de l’Euro 2020, une étude de ME Michel Pautot

Panorama du football européen à un an de l’Euro 2020, une étude de ME Michel Pautot 938 440 Serge & Michel Pautot

Dernière mise à jour le 22 janvier 2024

Une étude annuelle LEGISPORT «Sport et Nationalités» par Maître Michel Pautot à l’Ordre des Avocats de Marseille le 5 Juillet 2018

Michel Pautot – A retrouver sur Amazon

Note de www.madaniya.info – La seizième édition de l’EURO 20, le Championnat d’Europe de Football, se tiendra en 2020, contrairement aux usages, non dans un pays hôte, mais dans 13 villes sélectionnées parmi un nombre total de 19 candidates.
L’Euro est organisé par l’Union des Associations Européennes de Football. L’UEFA a choisi d’organiser cette compétition dans 13 villes afin de célébrer le 70 eme anniversaire de cette compétition. Aucune ville française n’a été retenue en raison du fait que la France avait été le précédent pays hôte de l’Euro 2016.
Ci joint la liste des villes sélectionnées pour l’Euro 20 : Est Europe: Bakou, Saint Petersbourg; – Centre Est Europe: Bucarest, Budapest; – Centre Ouest Europe: Amsterdam, Munich; – Méditerranée: Bilabo, Rome; – Nord Ouest Europe: Dublin, Glasgow, Londres – Scandinavie: Copenhague – Fin de la note www.madaniya.info

Panorama du football européen à un an de l’Euro 2020, une étude de ME Michel Pautot.

Des mouvements migratoires des joueurs/joueuses dans les équipes (clubs et sélections nationales).

Le sport au cœur de l’Europe! A l’interpellation du titre de l’ouvrage de l’ancien Ministre Claude Allègre «Peut-on encore sauver l’Europe?», nous pouvons répondre simplement: et si les équipes composées de joueurs expatriés relançaient l’Europe?

De tous temps, en effet, les joueurs étrangers, même malgré les limitations, ont toujours été de grandes stars dans les clubs européens.

La construction européenne a permis une internationalisation des équipes et divers arrêts ont été rendus, comme l’arrêt Bosman pour la liberté de circulation des joueurs communautaires ou l’arrêt Malaja pour l’extension à une grande partie des non-communautaires avec l’application des accords européens (interdiction en raison de la nationalité en ce qui concerne les conditions de travail).

En 2018, lors de la finale 2018 de la Ligue des Champions opposant le Real Madrid, tenant du titre à Liverpool (RU), les deux équipes ont présenté au coup d’envoi 8 joueurs étrangers chacun sur les 11. Sans oublier que les deux entraîneurs n’étaient pas des nationaux: le français Zinedine Zidane (il est dans la légende avec 3 Ligues des Champions consécutives avec le Real, difficile de faire mieux); et l’allemand Jurgen Klopp, côté Liverpool.

Les buts en finale n’ont pas été inscrits par les méga stars étrangères des deux équipes Cristiano Ronaldo (Portugal) ou Mohamed Salah (Egypte) mais par d’autres: côté Real, le 1er du français Karim Benzema, 2 eme du gallois Gareth Bale dont un somptueux et côté Liverpool, 1 du sénégalais Sadio Mané.

LES REGLES DU JEU ONT CHANGE AVEC L’EUROPE

Dès 1957, la construction européenne s’est heurtée, dans le domaine des sports, à de fortes résistances, notamment dans le principe de la libre circulation des sportifs.

Les Fédérations sportives ont interdit à certaines époques les joueurs étrangers dans les clubs. Par exemple, l’Italie a été éliminée lors de la Coupe du Monde 1966 par la Corée du Nord et en réaction, la présence des joueurs étrangers a été interdite dans le Calcio.

Puis les Fédérations ont limité la présence des joueurs étrangers (à un, deux, trois,….) et il n’y avait pas de distinction entre les joueurs communautaires et non – communautaires.

Par exemple, lors de la finale 1976 de la Ligue des Champions, l’AS Saint-Etienne a présenté deux joueurs étrangers (le yougoslave Ivan Curkovic et l’argentin Osvaldo Piazza) et le Bayern de Munich un seul (le danois Johnny Hansen). Malgré ces limitations, les joueurs étrangers ont été les stars de certains championnats, comme le néerlandais Johan Cruijff au FC Barcelone, ou dans les années 1980, dans le Calcio, avec le N°10 français Michel Platini à la Juventus de Turin, l’attaquant polonais Zbigniew Boniek à la Juventus de Turin, le prodige argentin Diego Maradona à Naples, le trio hollandais Ruud Gullit – Marco Van Basten – Frank Rijkaard au Milan AC, le trio allemand à l’Inter de Milan Lothar Matthaus – Jurgen Klinsmann – Andreas Brehme,…

Si l’on analyse les clubs vainqueurs de la Ligue des Champions entre 1991 et 1995, ceux-ci n’ont aligné au maximum que trois joueurs étrangers:

  • Etoile Rouge de Belgrade 1991 : Miodrag Belodedic (Roumanie),
  • FC Barcelone 1992 : Ronald Koeman (Pays-Bas), Michael Laudrup (Danemark), Hristo Stoïchkov (Bulgarie),
  • Olympique de Marseille 1993 : Abedi Pelé (Ghana), Rudi Voller (Allemagne), Alen Boksic (Croatie),
  • Milan AC (Italie) 1994: Marcel Desailly (France), Zvonimir Boban (Croatie), Dejan Savicevic (Yougosl-Mont.),
  • Ajax Amsterdam (Pays-Bas) 1995 : Nwanko Kanu (Nigéria), George Finidi (Nigéria), Jari Litmanen (Finlande).

Avec les règles de la construction européenne, la composition des équipes va être modifiée, tant en ce qui concerne les joueurs communautaires que les joueurs non–communautaires.

Le Traité de Rome du 25 Mars 1957 a posé le sacro saint principe de la libre circulation des travailleurs communautaires (article 39) et concernant le sport professionnel, plusieurs décisions de justice de la Cour de Justice des Communautés Européennes sont intervenues: arrêts Walrave et Koch (12 Décembre 1974), Donà (14 Juillet 1976) et enfin, le célèbre arrêt Bosman (15 Décembre 1995).

Nous lisions il y a quelques années dans le journal Le Temps sous la plume de Fred Hirzel: «Il était une fois un coup de baguette magique qui révolutionna durablement le sport. Geste accompli le 15 Décembre 1995 par une fée –ou une sorcière– selon les points de vue– appelée Cour de Justice des Communautés, depuis sa maisonnette luxembourgeoise. En pointant sa baguette sur le berceau du sport, elle prononça la formule arrêt Bosman et tout bascula».

Concernant les joueurs non–communautaires, c’est–à–dire non ressortissants de l’Union européenne, des discriminations ont concerné ces joueurs et joueuses là.

Or des accords européens interdisent la discrimination en raison de la nationalité en ce qui concerne les conditions de travail, comme :

  • les accords européens d’association : 11 pays (Turquie, 6 Europe de l’Est, 3 ex-URSS, 1 ex-Yougoslavie.),
  • les accords européens de coopération: 13 pays (3 Maghreb Algérie-Tunisie-Maroc, 10 ex-URSS),
  • l’accord de partenariat de Cotonou avec la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique : 76 pays. Soit une carte de l’Europe redessinée!

Lilia Malaja, la joueuse du RC Strasbourg basket pro féminin, a fait l’objet d’une interdiction de jeu. L’agent François Torres et le président du club Patrick Kramer décident d’engager une procédure et me demandent de contester devant la justice cette interdiction et nous gagnons avec un arrêt rendu par le Conseil d’Etat le 30 Décembre 2002.

Après l’arrêt Malaja, d’autres décisions similaires ont été rendues par la Cour de Justice des Communautés Européennes : les arrêts Kolpak (2003), Simutenkov (2005), et Kahveci (2008). Sepp Blatter, Président de la Fédération Internationale de Football n’hésitera pas à déclarer: «l’arrêt Malaja, c’est un arrêt Bosman à la puissance 1O».

«L’action et la détermination de trois sportifs ont fait écrouler la bastille du protectionnisme que l’institution sportive pensait avoir coulée dans le béton : le footballeur Jean-Marc Bosman, la basketteuse Lilia Malaja et le handballeur Maros Kolpak», précisera Faouzi Mahjoub, spécialiste du football africain dans Jeune Afrique.

LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 2018

Nous notons avec l’étude LEGISPORT «Sport et Nationalités» une mutation dans la composition des sélections nationales puisque lors de la Coupe du Monde 1982, au niveau des nations demies-finalistes, les joueurs expatriés étaient très peu nombreux:

Italie: 0 joueur à l’étranger sur 22, Allemagne: 1 joueur à l’étranger sur 22 (Uli Stielike au Real), Pologne: 2 joueurs à l’étranger sur 22, (Andrzej Szarmarch à Auxerre, Gzegorz Lato à Lokeren) et France: 1 joueur à l’étranger sur 22 (Didier Six à Stuttgart), alors qu’à la Coupe du Monde 2014, la proportion des nations en demies–finales à faire appel à des joueurs évoluant à l’étranger était en bien plus grand nombre: Allemagne: 7 joueurs à l’étranger sur 23, Argentine: 20 joueurs à l’étranger sur 23, Pays-Bas: 13 joueurs à l’étranger sur 23, Brésil: 19 joueurs à l’étranger sur 23.

D’ailleurs, pour le Brésil, à la suite de la demie–finale perdue contre l’Allemagne, la Présidente du Brésil avait estimé qu’il n’y avait pas assez de joueurs évoluant au Brésil dans la sélection, mais force est de constater que lors de la Coupe du Monde 2018, le Brésil était très majoritairement composé de joueurs expatriés. Les 3 du «Brésil» sont Cassio –et Fagner, tous deux aux Corinthians et Pedro Geromel de Gremio Porto Alegre).

Etudions quelques équipes nationales qui ont d’excellents résultats.

L’équipe de France, entraînée par Didier Deschamps, a brillé.

Lors de sa victoire en 8ème de finale contre l’Argentine, la France a présenté au coup d’envoi 10 joueurs évoluant à l’étranger sur les 11 joueurs (un seul en France, Kylian Mbappé au PSG) et nous notons notamment quatre joueurs en Angleterre et également quatre en Espagne :

  • Hugo Lloris (Tottenham),
  • N’Golo Kanté (Chelsea),
  • Paul Pogba (Manchester United),
  • Olivier Giroud (Chelsea),
  • Raphael Varane (Real Madrid),
  • Samuel Umtiti (FC Barcelone),
  • Lucas Hernandez (Atlético Madrid),
  • Antoine Griezmann (Atlético Madrid),
  • Blaise Matuidi (Juventus Turin),
  • Benjamin Pavard (Stuttgart).

Dans cette équipe qui a battu l’Argentine, la touche «anglaise» est bien présente avec Hugo Lloris (Tottenham), N’Golo Kanté (Chelsea), Paul Pogba (Manchester United), Olivier Giroud (Chelsea), tout comme la touche «madrilène» avec des joueurs qui ont gagné la Coupe d’Europe en 2018, comme Raphael Varane avec le Real Madrid, vainqueur de la Ligue des Champions, Lucas Hernandez et Antoine Griezman, vainqueurs de la Ligue Europa avec l’Atletico Madrid.

Autre équipe très internationale, c’est la Belgique qui a sélectionné même des joueurs évoluant en Chine pour cette Coupe du Monde. Ainsi, la sélection belge a débuté le premier match de la Coupe du Monde 2018 contre le Panama (victoire 3 à 0) avec un onze de départ composé exclusivement par des joueurs évoluant à l’étranger:

  • Thibaut Courtois (Chelsea – Angleterre),
  • Toby Alderweireld (Tottenham – Angleterre),
  • Dedryck Boyata (Celtic – Ecosse),
  • Jan Vertonghen (Tottenham – Angleterre),
  • Thomas Meunier (Paris – Saint Germain – France),
  • Axel Witsel (Tianjin Quanjian – Chine),
  • Kevin De Bruyne (Manchester City – Angleterre),
  • Yannick Carrasco (Dalian Yifang – Chine),
  • Dries Mertens (Naples – Italie),
  • Romelu Lukaku (Manchester United – Angleterre),
  • Eden Hazard (Chelsea – Angleterre),

Comme nous le constatons, dans ce «onze de départ» belge, six joueurs en Angleterre et non des moindres comme Eden Hazard ou Romelu Lukaku, Kevin De Bruyne,…. C’est pas mal !!! N’oublions pas que le sélectionneur des Diables Rouges est l’espagnol Roberto Martinez qui connaît bien la «maison anglaise», tout comme son adjoint le français Thierry Henry, mémorable buteur des «Gunners» il y a quelques années…

Notons que l’équipe de la Croatie a en 8ème de finale battu le Danemark aux penaltys et au départ de la rencontre a fait évoluer 11 joueurs évoluant à l’étranger:

  • Danijel Subasic (Monaco),
  • Sine Vrsaljko (Atlético Madrid),
  • Dejan Lovren (Liverpool),
  • Domagoj Vida (Besiktas),
  • Ivan Strinic (Sampdoria de Gênes),
  • Marcelo Brozovic (Inter de Milan),
  • Ante Rebic (Eintracht Francfort),
  • Luka Modric (Real Madrid),
  • Ivan Rakitic (FC Barcelone),
  • Ivan Perisic (Inter Milan),
  • Mario Mandzukic (Juventus Turin).

A l’opposé, l’Angleterre a démarré la Coupe du Monde par une victoire 2 à 1 contre la Tunisie et Gareth Southagate a aligné en début de rencontre onze joueurs de la Premier League:

  • Jordan Pickford (Everton),
  • Harry Maguire (Leicester City),
  • Kevin Trippier (Tottenham),
  • Kyle Walker (Manchester City),
  • John Stones (Manchester City),
  • Jordan Henderson (Liverpool),
  • Dele Alli (Tottenham),
  • Ashley Young (Manchester United),
  • Harry Kane (Tottenham),
  • Raheem Sterling (Manchester City),
  • Jesse Lingard (Manchester United)

Côté anglais, la star est Harry Kane, le redoutable scoreur de Tottenham qui aspire à devenir le meilleur buteur de la Coupe du Monde. En 8ème, il avait déjà inscrit six buts.

A titre de comparaison, en 8èmede finale de la Coupe du Monde, au coup d’envoi, la Suède et l’Uruguay ont évolué avec 11 joueurs à l’étranger, le Brésil 10 et la Russie aucun mais pour la sélection russe, précisons que son meilleur buteur évolue néanmoins à l’étranger Denis Cherysev (Villareal en Espagne). A titre de comparaison, l’équipe d’Allemagne, Championne du Monde en titre, éliminée au 1er tour, était bien moins «internationale» que la France, puisqu’elle n’a présenté que 8 joueurs évoluant à l’étranger dans le groupe des 23!!!

Enfin, concernant la Coupe du Monde 2018, nous pouvons évoquer l’Italie.La «Squadra Azzura» n’était pas qualifiée et la présence des joueurs étrangers dans le Calcio avait été pointée par certains…mais nous constatons que l’Angleterre brille lors de cette Coupe du Monde 2018 alors que le pourcentage de joueurs étrangers en Premier League est important.

LES CHAMPIONNATS FRANÇAIS

Pour la saison 2017-2018, les Championnats de France de sports collectifs (football, volley, basket, handball) n’échappent pas à l’internationalisation. D’après l’étude LEGISPORT «Sport et Nationalités»,le pourcentage de joueurs étrangers se divise en plusieurs paliers:

Moins de 20% d’étrangers:

  • D1 Féminine de Football: 18.24% de joueuses étrangères

Entre 30% et 40% d’étrangers:

  • Ligue Féminine de Basket: 31.35% de joueuses étrangères
  • D1 Hommes Handball: 38.72% de joueurs étrangers
  • Ligue Féminine de Handball: 39.73% de joueuses étrangères (Chiffre Ligue Féminine de Handball)
  • Ligue A Masculine de Volley-ball: 39.77% de joueurs étrangers (Chiffre Ligue Nationale de Volley)

Entre 40% et 50% d’étrangers:

  • Top 14 de Rugby: 41.58% de joueurs étrangers
  • Pro A de Basket-ball : 44.44% de joueurs étrangers
  • Ligue 1 de Football: 46.21% de joueurs étrangers:

Plus de 50% de joueurs étrangers:

  • Ligue A féminine de volley-ball: 53.52% de joueuses étrangères (Chiffre Ligue Nationale de Volley)

D1 Féminine de Football saison 2017-2018: 18.24% de joueuses étrangères – 285 joueuses:

  • 233 joueuses françaises (81.76%)
  • 52 joueuses étrangères (18.24%)

Les pays représentés sont:

  • France: 233 joueuses
  • Canada, Espagne: 6 joueuses chacun
  • Belgique, Suède: 4 joueuses chacun
  • Cameroun, Brésil, Allemagne, Hollande, Serbie: 3 joueuses chacun
  • Japon, Norvège: 2 joueuses chacun
  • Eire, Nouvelle–Zélande, Nigéria, Mexique, Islande, Costa Rica, Chili, Pologne, Haïti, Danemark, Angleterre, Portugal, Russie: 1 joueuse chacun

En une saison, le pourcentage de joueuses étrangères dans le Championnat de D1 féminine de football a bondi, passant de 10.84% en 2016-2017 à 18.24% en 2017-2018, bien qu’il soit inférieur à 20%.

Derrière les joueuses françaises (233 joueuses), les représentantes les plus nombreuses sont celles issues du duo Canada–Espagne (6 joueuses chacun) lequel devance celui de la Belgique et de la Suède (4 joueuses chacun). Ce Championnat est une véritable référence au niveau européen, avec les nombreuses victoires de l’Olympique Lyonnais en finale de la Ligue des Champions (2011, 2012, 2016 et 2017), co-recordman victorieux avec le FFC Francfort (Allemagne).

La finale de la Champions League 2017 a opposé deux clubs français, ce qui n’est jamais arrivé chez les hommes! L’Olympique Lyonnais a battu le Paris Saint – Germain aux tirs aux buts.

La feuille de match est intéressante. Si au coup d’envoi de la finale l’Olympique Lyonnais a aligné dans le onze de départ cinq joueuses étrangères (la canadienne Kadeisha Buchanan, la japonaise Saki Kumagai, l’allemande Dzsenifer Marozsan, l’américaine Alex Morgan et la norvégienne Ada Hegerberg), le Paris Saint–Germain a débuté avec six joueuses étrangères (la polonaise Katarzyna Kiedrzynek, la costaricaine Shirley Cruz, la canadienne Ashley Lawrence, l’espagnole Irene Prades et les brésiliennes Formiga et Cristiane).

A noter cette saison, la présence de deux joueuses Championnes d’Europe 2017 avec l’équipe nationale des Pays-Bas, Shanice Van de Sanden (Lyon) et Anouk Dekker (Montpellier). A l’exception d’Amandine Henry (Portland) et Elise Bussaglia (Barcelone), les plus grandes joueuses tricolores sont en France, comme Laura Georges, Sarah Bouhaddi, Wendie Renard, Amandine Henry, Eugénie Le Somner… Pour Frédérique Jossinet et Kenza Diab, respectivement Directrice du Football Féminin et Chargée de mission féminisation à la Fédération Française de Football, «la future Coupe du Monde féminine de football qui va se dérouler sur le sol français en Juin – Juillet 2019 va rejaillir sur notre Championnat, déjà très attractif. Une très belle opportunité».

Ligue Féminine de Basket saison 2017-2018: 31.35% de joueuses étrangères – 134 joueuses:

  • 92 joueuses françaises (68.65%)
  • 42 joueuses étrangères (31.35%)

Les pays représentés sont:

  • France: 92 joueuses
  • USA: 10 joueuses
  • Canada: 5 joueuses
  • Espagne, Serbie: 4 joueuses chacun
  • Allemagne: 3 joueuses
  • Australie, Belgique, Angleterre, RD Congo: 2 joueuses chacun
  • Suède, Ukraine, Italie, Pologne, Suisse, Rép. Tchèque, Slovaquie, Lituanie: 1 joueuse

Derrière les joueuses françaises, les nord–américaines sont les mieux représentées: les USA, 2ème avec dix joueuses, et le Canada, 3ème avec cinq joueuses, lequel devance légèrement le duo Espagne-Serbie. La Pologne, le pays à l’origine de l’ «arrêt Malaja» n’a qu’une représentante. Il s’agit d’Ewelina Kobryn (joueuse de Montpellier) dont le palmarès est imposant, vainqueur notamment de l’Euroligue et du Women‘ s National Basket Ball Association.

Si l’on se réfère au Guide Média de la Ligue féminine de basket, il est intéressant de se reporter aux statistiques relatives à la meilleure scoreuse du Championnat (points). Depuis 2002 et le sacre de la franco–russe Ilona Korstine, la meilleure scoreuse est étrangère, très souvent américaine:

  • 2017: Abby Bishop (Australie)
  • 2016: Tianna Hawkins (USA)
  • 2015: Courtney Hurt (USA)
  • 2014 : Astou Traoré (Sénégal)
  • 2013, 2012 et 2011: Mistie Bass (USA)
  • 2010: Lenae Williams (USA)
  • 2009: Emma Randall (Australie)
  • 2008: Sheana Mosch (USA)
  • 2007: Cathy Joens (USA)
  • 2006: Tamika Whitmore (USA)
  • 2005: Grace Daley (USA)
  • 2004: Ann Wauters (Belgique)
  • 2003: Iziane Castro Marques (Brésil)

Cependant, toujours d’après le même Guide, pour les meilleures passeuses, les joueuses françaises sont sacrées depuis la saison 2010-2011 : Amel Bouderra (2016 et 2017), Olivia Epoupa (2015), Céline Dumerc (2013 et 2014) et Caroline Aubert (2011 et 2012).

François Torres est agent de basketteuses renommées depuis vingt-six années. Dans les années 1990-2000, la polonaise Lilia Malaja, les françaises Cathy Melain, Céline Dumerc, Isabelle Yacoubou…. ont fait appel à ses services. Aujourd’hui, il est l’agent de la croate Iva Cuzic – Sliskovic et de l’américaine Jolene Anderson qui outre la France ont évolué dans divers Championnats européens (Italie, Espagne…).

«La formation n’est pas en danger avec la présence des joueuses étrangères. C’est à chaque club de définir sa stratégie. Ce qui est bon pour un club n’est pas forcément idéal pour un autre. Il y aura des clubs qui fonctionneront très bien avec beaucoup de joueuses étrangères et d’autres qui ne pourront dépasser un certain quota faute de perdre leur identité, leur public,…»,estime François Torres.

Une saison «historique», le Président de la Ligue Féminine de Basket Philippe Legname ayant lancé la 20ème édition le 29 Septembre 2017.

D1 Hommes Handball saison 2017-2018 : 38.72% de joueurs étrangers – 235 joueurs:

  • 144 joueurs français (61.28 %)
  • 91 joueurs étrangers (38.72 %)

Les pays représentés sont:

  • France: 144 joueurs
  • Espagne: 12 joueurs
  • Croatie: 8 joueurs
  • Danemark: 6 joueurs
  • Serbie, Slovénie, Allemagne, Belgique, Tunisie: 4 joueurs chacun
  • Egypte, Islande: 3 joueurs chacun
  • Hongrie, Brésil, Qatar, Algérie, Suède, Roumanie, Pologne, Monténégro: 2 joueurs chacun
  • Ukraine, Côte d’Ivoire, Russie, Portugal, Cuba, Autriche, Guinée, Pologne, Suisse, Lituanie, Monténégro, Kazakhstan, Hollande, Maroc, Sénégal, Congo, Cameroun, Biélorussie, Argentine, Macédoine, Bosnie, Norvège, République Tchèque: 1 joueur chacun

Le Championnat de France de handball est réputé avec d’une part, la présence de joueurs étrangers de renom, et d’autre part, la réussite exceptionnelle de l’équipe de France de handball, ces dernières saisons (par exemple, médailles d’or aux Jeux Olympiques de Pékin 2008 et de Londres 2012, médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Rio 2016, championne du monde en 2009, 2011, 2015 et 2017, championne d’Europe en 2010, 2014). «Cette année, plus que jamais, des recrues stars issues de championnats étrangers intègrent la Lidl Starligue et c’est une véritable fierté»,précise Philippe Bernat-Salles, Président de la Ligue Nationale de Handball dans un communiqué de presse du 6 Septembre 2017.

Derrière les joueurs français, majoritaires (144 représentants), les joueurs espagnols sont les mieux représentés (12 joueurs) devant les joueurs croates et danois.

Le classement des buteurs Handball

Au classement des buteurs, les joueurs étrangers sont en pleine ascension: depuis le sacre en 2013 de Matthieu Drouhin, ont été sacrés des joueurs étrangers (l’allemand Uwe Gensheimer en 2017, le danois Mikkel Hansen en 2015 et 2016 et le croate Dragan Gajic en 2014).

«L’alchimie est parfaite entre joueurs français et étrangers. Il y a un équilibre harmonieux et tout le handball français est gagnant, clubs, joueurs, spectateurs et sponsors de plus en plus nombreux à investir», nous précise Maître Rémy Lévy, Président de Montpellier Handball, co–Président de l’Union des Clubs Professionnels de Handball et vice–Président de la Ligue Nationale de Handball.

«Le prestige et la grande stabilité économique du Championnat de France permettent à nos clubs de recruter des joueurs étrangers de tout premier plan, comme le danois Mikkel Hansen ou le macédonien Kiril Lazarov, ce qui n’empêche pas les clubs d’être très performants au niveau de la formation des jeunes français. Il y a bien une complémentarité entre les joueurs étrangers et les français»,toujours pour Me Lévy.

Ligue Féminine de Handball saison 2017-2018: 39.73% de joueuses étrangères (chiffre Ligue Féminine de Handball) – 146 joueuses :

  • 88 joueuses françaises (60.27%)
  • 58 joueuses étrangères (39.73%)

Les pays représentés sont:

  • France: 88 joueuses
  • Espagne: 9 joueuses
  • Serbie: 6 joueuses
  • Brésil, Norvège, Pays-Bas: 4 joueuses chacun
  • Suède, Roumanie, Danemark: 3 joueuses chacun
  • Croatie, Rép. Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne, Allemagne, Russie: 2 joueuses chacun
  • Tunisie, Portugal, Cuba, Autriche, Congo, Slovénie, Monténégro, Egypte: 1 joueuse chacun

Les performances de l’équipe de France féminine de handball (médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Rio 2016 puis médaille de bronze à l’Euro en décembre 2016) mettent encore plus sous les projecteurs la Ligue Féminine qui accueille des joueuses phares des grandes sélections.

En outre, soumis à la réglementation dite des «Joueuses issues du parcours de l’excellence sportive–JIPES» qui limite à 6 sur les feuilles de matchs le nombre de joueuses non formées en France, les clubs professionnels de LFH ont depuis plusieurs saisons resserré leurs recrutements sur des joueuses internationales étrangères, attirées par le niveau de jeu élevé et surtout homogène du championnat français.

Derrière la France, l’Espagne est le pays le plus représenté, comme l’année passée, avec 9 joueuses, devant la Serbie.

Avec les résultats de l’équipe de France, plusieurs internationales françaises majeures ont décidé d’enrichir leur expérience à l’étranger et ont ainsi permis une montée en puissance de certaines joueuses étrangères, notamment au niveau du classement des meilleures buteuses.

Pour la saison 2016–2017, les trois premières sont étrangères: la tunisienne Mouna Chebbah (Chambray) avec 148 buts, devançant la slovène Ana Gros (Metz), 134 buts, et la néerlandaise Loïs Abbingh (Issy Paris), 129 buts. Pour les saisons précédentes, ont été sacrées meilleure scoreuses plusieurs joueuses, deux étrangères, la slovène Ana Gros (Metz), 115 buts en 2015-2016, la tunisienne Mouna Chebbah (Nîmes), 180 buts en 2014–2015, et la française Alexandra Lacrabère (MiosBiganos), 143 buts en 2013-2014.

Mme Cécile Mantel, responsable de la Ligue féminine de handball rappelle que la question de la nationalité des joueuses du championnat de France LFH a été totalement délaissée depuis 2011 au profit de celle des joueuses formées ou non dans les structures françaises (pôles Espoirs, centres de formation ou clubs amateurs).

Ainsi la réglementation relative aux Joueuses Issues du Parcours de l’Excellence Sportive féminine a été mise en place de manière équilibrée pour «valoriser la formation française, indépendamment de toute référence à la nationalité, au lieu de naissance ou à l’ascendance de la joueuse ; avec le double objectif de rentabiliser les investissements publics en faveur de la formation française et de garantir la compétitivité sportive des clubs engagés dans les coupes d’Europe».

Ligue A Masculine de Volley-ball saison 2017-2018: 39.77% de joueurs étrangers (Chiffre Ligue Nationale de Volley Ball) – 181 joueurs:

  • 109 joueurs français (60.23%)
  • 72 joueurs étrangers (39.77%)

D’après le Média Guide de la Ligue Nationale de Volley, les pays suivants sont représentés:

  • France: 109 joueurs
  • Hollande: 8 joueurs
  • Argentine, Brésil, Canada, Espagne: 5 joueurs chacun
  • Bulgarie, Estonie, USA: 4 joueurs chacun
  • Ukraine: 3 joueurs
  • Allemagne, Cameroun, Grèce, Portugal, Serbie, Slovénie: 2 joueurs chacun
  • Autriche, Belgique, Biélorussie, Bosnie, Colombie, Croatie, Cuba, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Maroc, Ouzbékistan, Rép. Tchèque, Seychelles, Slovaquie, Tunisie: 1 joueur chacun

Derrière les joueurs français (109 joueurs), les Hollandais sont les mieux représentés (8 joueurs) devant le  quatuor Brésil-Argentine-Canada-Espagne (5 joueurs chacun). L’année passée, l’ancien international Arnaud Josserand expliquait dans les colonnes de LEGISPORT les raisons du recrutement des joueurs brésiliens et hollandais par les clubs de l’Hexagone. Les joueurs de nationalité tchèque sont peu représentés cette saison.

«La LNV, c’est aussi polyglotte et exotique!», lisons-nous le 11 Octobre 2017 sur le site internet de la Ligue: «Un terrain de jeu multiculturel et polyglotte qui devrait enrichir un peu plus le terreau, une concurrence accrue et de partout qui devrait aussi pousser les jeunes joueurs français vers l’excellence», citant un peu plus loin l’exemple de Tourcoing qui a enrôlé un joueur chinois, une grande première: «A Tourcoing, le réceptionneur-attaquant Liu Libin (22 ans, 1,97 m) sera ainsi le premier Chinois de l’histoire à évoluer en Ligue AM. International et grand espoir du volley chinois, Liu devrait être l’une des attractions de la saison».

Yann Lavallez, vainqueur de la Ligue des Champions avec Tours (2005) et aujourd’hui Manager du Tourcoing Lille Métropole estime que«les joueurs nationaux sont majoritaires dans le Championnat de France de Ligue A masculine. Le sport moderne montre que ce n’est pas toujours le cas dans d’autres disciplines comme par exemple le Championnat d’Angleterre de football. Lorsque l’on est Manager d’un club, l’objectif est bien sûr de faire appel à des joueurs français mais plusieurs paramètres interviennent. Le vivier de joueurs français n’est pas suffisamment important et des joueurs tricolores n’hésitent plus à tenter une expérience à l’étranger dans d’autres Championnats. D’où le recrutement de joueurs étrangers en France. N’oublions pas aussi le paramètre financier».

L’exemple victorieux de Tours au niveau européen mérite d’être cité, même s’il est ancien. «L’idéal est d’avoir un équilibre homogène entre joueurs français et étrangers, comme Tours avait su le faire en remportant la Ligue des Champions en 2005 avec les meilleurs français et certaines grandes pointures internationales comme le bulgare Vladimir Nikolov», nous précise Yann Lavallez.

Rugby

Top 14 de Rugby saison 2017-2018: 41.58% de joueurs étrangers – 582 joueurs :

  • 340 joueurs français (58.42%)
  • 242 joueurs étrangers (41.58%)

Les pays représentés sont:

  • France: 340 joueurs
  • Afrique du Sud: 49 joueurs
  • Nouvelle – Zélande: 47 joueurs
  • Fidji: 30 joueurs
  • Australie: 24 joueurs
  • Géorgie: 18 joueurs
  • Samoa: 16 joueurs
  • Argentine: 12 joueurs
  • Angleterre: 10 joueurs
  • Tonga: 8 joueurs
  • Irlande, Italie: 5 joueurs chacun
  • Portugal, Ecosse: 3 joueurs chacun
  • USA, Roumanie: 2 joueurs chacun
  • Moldavie, Canada, Uruguay, Galles, Hollande, Côte d’Ivoire, Cameroun, Belgique: 1 joueur chacun

Derrière les joueurs français (340 joueurs), nous notons une belle représentation de l’Hémisphère Sud avec 49 joueurs sud – africains et 47 néo – zélandais, lesquels devancent nettement Fidji (30 joueurs) et l’Australie (24 joueurs). La méga star du Championnat est le célèbre joueur du Racing le néo – zélandais Dan Carter.

Notons que les joueurs fidjiens ont souvent été meilleurs marqueurs d’essais ces dernières saisons, comme Waisea Nayacalevu (2017), Timoci Nagusa (2016 et 2012), Metuisela Talebula (2014), Napolioni Nalaga (2013).

A l’intersaison, ont été recrutés notamment les néo – zélandais Aaron Cruden (Montpellier) et Charlie Faumina (Toulouse) et l’anglais Chris Ashton (Toulon). Depuis plusieurs saisons, les performances de l’équipe de France sont loin de ravir les fans et le «ton» monte au sujet de la présence des joueurs étrangers dans le Championnat. Nous nous sommes exprimés sur le sujet par le biais de tribunes au Huffington Post[6] et aussi lors de congrès[7].

Flair, le nouveau magazine sur le rugby, avait consacré, dans son premier numéro, un intéressant article sur «Les flux migratoires dans le rugby», donnant la parole à des joueurs.

Philippe Folliot, Président de l’Amicale parlementaire est interviewé et il estime notamment que «le XV de France traverse une période compliquée en terme de résultats, il faut mettre en avant nos jeunes et développer notre formation». Les dépenses de certains clubs ne font pas toujours l’unanimité (cf. le 10 Octobre 2017 sur le sitewww.rugbyrama.fr, des critiques émises par un entraîneur irlandais sur Montpellier et un club anglais).

Basket-Ball

Pro A de Basket-ball saison 2017-2018 : 44.44% de joueurs étrangers – 243 joueurs:

  • 135 joueurs français (55.56%)
  • 08 joueurs étrangers (44.44%)

Les pays représentés sont:

  • France: 135 joueurs
  • USA: 63 joueurs
  • Nigéria: 5 joueurs
  • Belgique, Cameroun, RD Congo: 3 joueurs chacun
  • Sénégal, Islande, Pologne, Bosnie: 2 joueurs chacun
  • Bénin, Mali, Rép. Centrafricaine, Rép. Dominicaine, Lituanie, Jamaïque, Trinidad et Tobago, Bulgarie, Ghana, Monténégro, Congo, Géorgie, Suisse, Autriche, Macédoine, Slovénie, Côte d’Ivoire, Serbie, Seychelles, Ukraine, Allemagne, Finlande, Zimbabwe: 1 joueur chacun

Le Championnat de France de Pro A est marqué par une forte «américanisation», tant au niveau de la présence des joueurs américains qu’au niveau de leurs performances.

En effet, cette saison, 63 joueurs US sont présents sur un nombre total de 243 joueurs, ce qui représente 25.92% des joueurs. Au niveau du classement du meilleur marqueur, nous notons depuis la saison 2011 le couronnement d’un basketteur américain (Rick Hughes en 2011, Eric Chatfield en 2012, Sean May en 2013, Steven Gray en 2015, Michael Thompson en 2016 et Cameron Clark en 2017), à l’exception du français Edwin Jackson en 2014. BasketNews en avril 2010 et Basket en janvier 2017 évoquaient déjà cette présence américaine mais cette internationalisation peut-elle être ressentie comme un frein au développement de la formation des joueurs français?

L’agent François Torres estime que«l’internationalisation du Championnat et la formation ne sont pas antinomiques. La présence de joueurs étrangers dans les clubs n’empêche pas les clubs de former des jeunes joueurs. Lorsque le joueur étranger est recruté, la période de formation des joueurs français est achevée puisque le jeune joueur est censé avoir été formé les années précédentes, entre 13–20 ans».

A la lecture de L’Equipe du 24 Octobre 2017,le basketteur français Ali Traoré, ancien intérieur des Bleus, interrogé par le quotidien sportif, déclare:«ils préfèrent miser sur un Américain». A l’inverse, quelques jours auparavant, Boris Diaw s’est engagé à Levallois comme jusqu’à la fin de la saison (avec la possibilité de rejoindre librement une franchise NBA à n’importe quel moment de la saison).

«Une formidable nouvelle pour le basket français, qui profitera dans son ensemble de l’exposition offerte par l’international et ancien champion NBA avec les San Antonio Spurs aux côtés de son ami Tony Parker», souligne le site internet du club Levallois.

L’analyse des salaires des joueurs est aussi intéressante et le magazine Basket, dans son édition de Février 2017, a publié les salaires des plus grands joueurs de basket-ball du Championnat. Les étrangers y sont majoritaires.

Ligue 1 de Football saison 2017-2018 : 46.21% de joueurs étrangers – 541 joueurs:

  • 291 joueurs français (53.79%)
  • 250 joueurs étrangers (46.21%)

Les pays représentés sont:

  • France: 291 joueurs
  • Brésil: 33 joueurs
  • Sénégal: 22 joueurs
  • Côte d’Ivoire: 15 joueurs
  • Argentine: 11 joueurs
  • Mali, Portugal, Cameroun: 10 joueurs chacun
  • Algérie, Belgique: 8 joueurs chacun
  • Maroc, Tunisie, Hollande, Guinée: 6 joueurs chacun
  • Cap Vert, Burkina Faso, RD Congo, Suisse: 5 joueurs chacun
  • Italie, Allemagne, Serbie, Suède, Espagne, Afrique du Sud: 4 joueurs chacun
  • Croatie, Rép. Tchèque, Slovénie, Bénin, Luxembourg, Uruguay: 3 joueurs chacun
  • Japon, Norvège, Togo, Pologne, Haïti, Congo, Corée du Sud, Slovaquie, Grèce: 2 joueurs chacun
  • Tchad, Roumanie, Nigéria, Rép. Dominicaine, Bosnie, Arménie, Lituanie, Mozambique, Gambie, Colombie, Gabon, Monténégro, Vénézuéla, Nlle Calédonie, Niger, Danemark, Hongrie, Rép. Centrafricaine, Paraguay : 1 joueur chacun

Le pourcentage des joueurs étrangers est de 46.21% (pour le quotidien L’Equipe daté du 9 septembre 2017: sur 556 joueurs, 308 français et 248 étrangers – pourcentage de 44.60% de joueurs étrangers).

L’intersaison est marquée par le mercato historique pour le Paris Saint– Germain qui a su et pu attirer successivement le brésilien Daniel Alves de la Juventus Turin puis son compatriote Neymar du FC Barcelone.

Le transfert à prix d’or de Neymar est l’illustration que « le made in France perd du terrain dans le Championnat français», comme cela était souligné dans la précédente étude LEGISPORT. Après l’attaquant du Barça, le PSG a recruté le français Kylan MBappé (Monaco).

La qualité des joueurs d’une part et des entraîneurs étrangers d’autre part ne peut que contribuer au succès du spectacle, au prestige du Championnat et favorise la surenchère des droits TV. «Les supporters sont prêts à payer plus pour voir jouer le meilleur joueur du monde que le second meilleur», selon l’heureuse expression de l’économiste du sport Wladimir Andreff.

Nul doute que la présence des superstars fera augmenter l’affluence du public, toujours friand des meilleurs joueurs.

Le sport et l’Europe : Les règles du jeu Broché – 14 mai 2012
de M Michel Pautot (Auteur)

Serge & Michel Pautot

Avocats au barreau de Marseille, spécialistes du Droit du Sport, Rédacteurs en chef de LEGISPORT

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