Dernière mise à jour le 20 juillet 2019
Soixante-dix ans après l’indépendance de l’Afrique, quinze pays d’Afrique de l’Ouest sont convenus de l’instauration d’une monnaie commune dès 2020, en remplacement du Francs CFA pour la moitié d’entre eux.
L’ECO, la nouvelle monnaie remplacerait les huit monnaies en cours dans la région. Elle apparaît comme une victoire posthume pour le colonel Mouammar Kadhafi, guide la Révolution libyenne, qui préconisait une monnaie unique à l’Afrique, comme terme ultime du processus de décolonisation.
Avec la multiplication des opérations de troc entre la Russie et les pays du Moyen orient, le lancement de la bourse Shanghai pour le règlement en yuan des transactions pétrolières, la suprématie absolue du dollar comme instrument de référence des échanges internationaux pourrait être compromise à terme
La décision a été prise par les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 28 juin à Abidjan. Cette monnaie était à l’ étude depuis une trentaine d’années.
Le nom de la future monnaie, l’éco, a été préféré à afri et kola. La Cédéao a opté pour un «régime de change flexible» par rapport aux monnaies internationales, ce qui signifie que le taux de change évoluerait au gré des marchés, comme l’euro ou le dollar.
Le Nigéria exige un «plan de divorce» avec le Franc CFA
Pour huit des 15 pays concernés, l’ECO remplacerait le Franc CFA. Cette monnaie, créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est indexée à l’euro et garantie par le Trésor français. Ce vestige de la colonisation est décrié par certains, mais garantie une stabilité de la monnaie. Le Nigeria, pays leader de la Cédéao, exige un « plan de divorce » avec la France, où reste déposés la moitié des réserves de change (avoirs en monnaie étrangère ou en or) de ces pays.
Le franc CFA ou le nazisme monétaire de la France à l’encontre de ses anciennes colonies d’Afrique occidentale
Interview René Naba à propos du Franc CFA
Lors de la manifestation contre le Franc CFA devant le siège de la Banque de France à Marseille Samedi 23 Février 2019
Pour aller plus loin sur ce thème
C’est bien mais ça lui fait une belle jambe à Khadaffi, si je puis me permettre cette formule triviale. Des Africains m’ont dit à quel point ils avaient honte de n’avoir rien fait pour lui et de l’avoir laissé massacrer. Après tout ce qu’il avait fait et avait l’intention de faire pour l’Afrique . Cela augure aussi d’autre chose, un plus grand danger menace maintenant ces pays qui ont conclu cet accord : il est évident que l’ancienne puissance tutélaire ne laissera jamais « passer » cette initiative. Attendons-nous à de plus grandes tentatives encore de déstabilisation du continent, en tout cas de ces pays signataires, à des « révélations » d' »ONG » sur des biens mal acquis histoire de mettre la main sur le magot tant qu’il est en France. Courage l’Afrique !