La guerre du spectacle en Ukraine

La guerre du spectacle en Ukraine 1600 1076 Haytham Manna

Dernière mise à jour le 11 avril 2022

La guerre du spectacle en Ukraine


Par Haytham Manna, Président de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR) et chef de file de l’opposition démocratique syrienne dont il est le doyen, en exil depuis 40 ans en Europe. Adaptation en langue française par René Naba, directeur du site https://www.madaniya.info/ et membre du Groupe consultatif du SIHR.


  • Les États Unis ont fourni à leurs alliés syriens, en onze ans de guerre, une aide ne représentant qu’environ 1 pour cent de la totalité de l’aide fournie à l’Ukraine en une semaine.
  • Joe Biden ne touchera pas un cheveu de la tête de l’oligarchie ukrainienne, qui a mis son fils Hunter Biden au conseil d’administration d’une des entreprises les plus corrompues d’Ukraine.
  • Le milliardaire chypriote ukrainien Ihor Kolomoisky a été le principal bailleur de fonds du Bataillon Azov, avant de devenir l’un des plus importants bailleurs de fonds de la campagne électorale de Volodymyr Zelensky.

Note de la Rédaction : Le rôle prescripteur de l’Occident dans la définition de l’ennemi.

Le titre «La guerre du Spectacle en Ukraine» renvoie à l’ouvrage de Guy Debord «La société du spectacle», paru en 1967, soit un an avant les événements de Mai 1988, qui se présente comme une critique radicale de la marchandise et de sa domination sur la vie, que l’auteur voit dans la forme particulière de l’«aliénation» de la société de consommation. Le concept de spectacle se réfère à un mode de reproduction de la société fondé sur la reproduction des marchandises, toujours plus nombreuses et toujours plus semblables dans leur variété. Au delà des morts et des blessés, des traumatismes, des vies sinistrées, des déplacements de population, de l’exil pour certains, des pertes et des destructions, le lot inhérent à toutes les guerres, la Guerre d’Ukraine a apporte une fois de plus la preuve que l’Occident détient le rôle prescripteur de définir «l’ennemi», «le mal», quand bien même les États-Unis demeurent l’unique puissance au Monde à avoir utilisé la bombe atomique, à deux reprises, à Hirsoshima et Nagasaki, en Août 1945, contre le Japon et fait un usage abondant de l’arme chimique au Vietnam avec «l’agent orange».

La Guerre d’Ukraine a apporté la preuve, a contrario, qu’un pays qui ne possède pas la bombe atomique est passible d’une invasion. La leçon a valu pour l’Irak, la Libye et la Syrie. Elle vaut pour la Corée du Nord et l’Iran.

Les médias occidentaux ont fait, là, preuve d’une belle unanimité dans la dénonciation de l’agression russe, comparable à leur déchaînement contre la Syrie au point de porter aux nues les groupements islamistes, dont l’idéologie était aux antipodes des valeurs professées par l’Occident.

De même, ils ont occulté les aspects fâcheux du comportement de l’Ukraine, le comportement hideux des pays occidentaux, notamment leur grignotage par l’Otan par l’adhésion des anciennes marches de l’Empire soviétique au Pacte atlantique en vue de l’encerclement progressif de la Russie.
Fin de la note


André Vitchek, analyste politique d’origine soviétique, prémonitoire, naturalisé américain, avait pressenti l’évolution de la communication, prévoyant peu de temps avant sa mort, le conditionnement de l’opinion par les médias. ci joint un passage significatif des écrits d’André Vitchek, coauteur avec le linguiste Noam Chomsky (MIT Cambridge) de «L’Occident terroriste. D’Hiroshima à la guerre des drones», Montréal, Écosociété, 2015)

Le texte date de 2014 :

«De Londres à Washington, d’habiles propagandistes veillent à «protéger» les populations du monde entier contre les «vérités qui dérangent». L’opinion publique, l’idéologie et les perceptions sont fabriquées. Comme les voitures et les smartphones produits en série, elles sont commercialisées par l’entremise de la publicité et de la propagande».

«Le rôle propagandiste des médias de masse a inspiré à Noam Chomsky plusieurs livres, dont la lecture est essentielle pour comprendre comment le monde est dirigé. «J’ai aussi écrit d’innombrables articles illustrant des cas de manipulation idéologique par les puissances occidentales et leurs institutions, et traitant souvent de questions comme la propagande à laquelle se livrent les grands médias… La peur et le nihilisme ont gagné toute la planète. «La peur d’être la cible d’une «punition» de la part des maîtres occidentaux du monde. La peur d’être étiqueté, mis de côté, stigmatisé.

«Le nihilisme est aussi véhiculé par les propagandistes bien établis dans les médias et les universités d’Occident, des apparatchiks embauchés pour s’en prendre à toute idée progressiste et indépendante, quelle que soit sa forme ou sa provenance». «L’optimisme, la ferveur militante et les rêves d’un monde meilleur sont attaqués, dénaturés, discrédités, au mieux ridiculisés…

Toutefois, depuis la Slovaquie, le philosophe slovaque Slavoj Zizek, auteur de «Dans la tempête virale», a élevé la voix en réponse aux manifestations racistes qui ont accompagné la guerre en Ukraine dès ses premiers instants:

«J’ai honte de mon pays, la Slovaquie, qui ferme la porte aux réfugiés non européens’. Sur la fièvre de la surenchère et de la démagogie, il répond : « Quelle Europe voulez-vous que nous défendions, la vieille Europe nationaliste, représentée par la Hongrie, la Pologne, etc.? Dans ce cas, ce serait une catastrophe… La façon dont L’idée que la solidarité avec le peuple ukrainien est investie, employée et monopolisée est dégoûtante, abordé objectivement la question, c’est défendre Poutine. Si les choses continuent comme ça, c’est un désastre ».

Une photo du président américain Joe Biden, apparu «en direct» sur les chaînes du monde entier accompagnant la signature d’un document des propos suivants s’est imposée à moi: «En une semaine, nous avons fourni à l’Ukraine 100 milliards de dollars d’aide militaire», assurait triomphalement le président américain.

Ce sont pourtant les mêmes États-Unis, qui ont mis sur pied la coalition « des amis du peuple syrien » pour mener la guerre contre la Syrie. Ce sont les États-Unis qui ont dirigé les postes de commandement militaires MOC et MOM, avant de soutenir les FDS (Forces Démocratiques syriennes–kurdes). Mais les États Unis n’ont pas fourni à leurs alliés syriens, en 11 ans de conflit, qu’environ 1% de ce qu’ils ont fourni à l’Ukraine en une semaine.

MOC et MOM sont des structures de coordination en même temps que des chambres d’opérations aménagées des deux côtés de la frontière de la Syrie, à la manière des «situation room» des états majors occidentaux: Au sud, le MOC pour la Jordanie (Military Opération Center); Au nord, pour la MOM (Musterek Operasyon Merkezi), pour la Turquie, d’où les des agents étrangers principalement des armées occidentales établissaient une coordination avec les groupements islamistes.

Il n’a pas fallu plus d’un mois de combats en Ukraine pour révéler à l’observateur les secrets de l’intervention militaire russe en Ukraine, et même les responsables européens les plus prudents omettent ouvertement d’auto censurer les déclarations de leurs responsables.

Ainsi Josep Borrell, le diplomate hispano-européen, a peut-être été l’un des premiers à répondre aux accusations du président ukrainien de laisser l’Ukraine seule dans la guerre en disant: « L’Europe a rempli tous les engagements que nous avons pris envers les Ukrainiens ».
De quelles obligations parlait-il? Et qu’ a donc promis l’Union européenne aux responsables ukrainiens? Le conseiller politique de l’ambassade d’Ukraine au Caire, humble de culture et d’expérience, a déclaré que son pays était en guerre contre la Russie depuis 2014 et que l’opération en cours est une escalade dangereuse dans cette guerre.

Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken est lui aussi tombé dans le piège en tenant des propos excessifs, déclarant notamment: «Nous devrions faire appel à une direction ukrainienne alternative au cas où le président ukrainien serait assassiné»? Bien sûr, le journaliste ne lui a pas demandé: pourquoi avez-vous le droit de choisir une nouvelle direction ukrainienne, et Poutine n’a pas le droit de le faire

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, qui a une longue expérience diplomatique, a éprouvé ainsi un malin plaisir à rafraîchir la mémoire de ses interlocuteurs occidentaux énumérant le bombardement de la Serbie, l’Afghanistan, l’Irak et la Libye, en omettant la Syrie, soulignant que le terme «dommages collatéraux» est une invention américaine, et occidentale, et qu’il n’y avait aucune raison de ne pas la mondialiser pour y inclure l’armée russe, s’inspirant de l’adage selon lequel « Que celui d’entre vous qui n’a pas péché, jette sur le soldat russe une pierre. »

En d’autres termes: Ce que fait l’armée russe aujourd’hui en Ukraine n’est qu’un aspect de la mondialisation que les forces de l’OTAN avaient initié auparavant.. avec toutefois une légère différence: l’impunité occidentale: Les pays occidentaux n’étaient jamais tenus pour responsables de leurs opérations militaires extérieures, alors qu’ils songent à engager la responsabilité de la Russie dans la guerre en Ukraine. « Vous étaient au-dessus des peines et de la responsabilité judiciaire, alors pourquoi nous mettez-vous au-dessous?, fait valoir, à jute titre, Moscou.
La propagande occidentale nous rappelle, à propos de l’Ukraine, le récit imaginaire du poète-philosophe Omar Khayyam d’un dialogue entre une prostituée et un clerc.

Après que l’ecclésiastique ait décrit la prostituée avec tous ses maux, la prostituée lui a répondu en disant: Tout ce que vous avez dit est vrai. Mais êtes vous vraiment tel que vous vous présentez aux gens (هل أنت كما تظهر للناس)
« Nous devons nous concentrer sur l’image de l’innocence ukrainienne pour contrecarrer l’invasion russe », a déclaré un responsable de l’Otan, oubliant que lui-même, en personne, avait mis en garde en 2014 contre l’armement aveugle de l’Ukraine et la participation d’Européens étrangers d’extrême droite au nom de la «guerre contre le terrorisme» ?

Comment la présidente de la commission européenne Ursula van der Leyen s’est-elle détournée de son discours à la conférence de Munich sur la sécurité, lorsqu’elle était ministre allemande de la Défense: «L’Allemagne, proclamait-elle, perçoit la situation conflictuelle comme une occasion de démontrer qu’au XXIe siècle, les pays développés doivent régler leurs conflits par la négociation. Pour elle, fournir des armes aux autorités ukrainiennes afin de les aider à se défendre pourrait avoir des conséquences imprévues et fatales: «La livraison d’armes serait un accélérateur de feu. Cela pourrait donner un prétexte au Kremlin d’intervenir ouvertement dans ce conflit». Pour parler en chef de guerre et de l’aide militaire nécessaire aux Ukrainiens pour combattre l’agression russe ?

La chancelière allemande Angela Merkel a été parmi les premières à souligner les dangers des extrémistes dans l’est de l’Ukraine lorsqu’elle a « exhorté le président Petro Porochenko à maintenir un sens des proportions dans ses actions légitimes contre les séparatistes et à protéger la population civile » lors de ses « opérations antiterroristes ». Les deuxièmes accords de Minsk, auxquels l’Allemagne était partie, en vigueur depuis février 2015, n’ont-ils pas «retiré tous les groupes armés étrangers, les équipements militaires et les mercenaires du territoire ukrainien» ?

Est-il besoin de rappeler la déclaration de Mme Anne-Marie Lizan, présidente d’honneur du Sénat belge, au retour d’une réunion du Conseil européen de sécurité et de coopération à Paris lors d’un symposium de solidarité avec l’Ukraine:

«La présence d’Azov et des combattants étrangers dans le pays est l’une des difficultés qui empêche le gouvernement de respecter les accords de Minsk » ?

Les chaînes d’information recherchent un titre pour tous ceux qui paraissent parler de l’Ukraine: un expert stratégique, un expert des affaires de sécurité européennes, un expert du Centre d’études géostratégiques…

La profusion des experts interchangeables à expertise variable mérite d’être relève en ce qu’elle participe du matraquage médiatique.
Qu’ils étaient risibles les qualificatifs attribués ces vingt dernières années à la même personne dans quatre zones de conflit armé?: La même personne était présentée, selon les besoins de la démonstration, tour à tour, un expert des affaires afghanes, puis un expert de l’Irak et du Moyen-Orient, ensuite un expert du dossier syrien, enfin, un expert des organisations terroristes et de l’État islamique..

La même personne devenait par miracle : un expert des affaires ukrainiennes… On peut, à la limite, accepter ces titres d’honneur, en écoutant le vétéran des conflits, Gérard Chaliand, par exemple, mais les délivrer gracieusement aux poussins de « guerre de spectacle », suscite le dégoût.
La mission du journaliste, ainsi que je le soulignais, lors d’un colloque à Doha tenu il y a 15 ans et portant sur le «Code d’honneur professionnel» est la suivante:

«Un journaliste est un historien du moment, de la paix et de la guerre. Son métier se résume à démasquer le mensonge; de dénoncer le versement du sang humain dans les guerres chaudes, ou à sucer le sang des gens par la corruption et l’arbitraire dans les guerres froides, dont souffrent la plupart des gens…
Je n’imaginais pas un instant que nombre d’amis qui avaient dénoncé les crimes américains en Afghanistan et en Irak, devenir subitement du jour au lendemain des partisans de «l’OTAN» .

La Russie et l’Ukraine partagent le fait qu’ils sont gangrenés, à une phase avancée, du cancer de la corruption. Dans chacun de ces deux pays, une oligarchie a donné naissance à une société à deux niveaux: au-dessus des riches/en dessous de la pauvreté. Mais curieuse coïncidence, les présidents Vladimir Poutine (Russie) et Volodymyr Zelensky (Ukraine) ont lancé leur plan de anti-corruption, simultanément, au même moment.

Le premier ministre britannique Boris Johnson tente de convaincre le monde que l’oligarchie russe est « l’arme de destruction massive de Poutine »… Mais il est certain que le président américain Joe Biden ne touchera pas un cheveu de la tête de l’oligarchie ukrainienne, qui a mis son fils Hunter au conseil d’administration d’une des entreprises les plus corrompues d’Ukraine…

Que pèse le président ukrainien, face au milliardaire chypriote ukrainien Ihor Kolomoisky, qui fut le principal bailleur de fonds du Bataillon Azov, avant de devenir l’un des plus importants bailleurs de fonds de la campagne électorale de Volodymyr Zelensky. De quelle intégrité et transparence est-il question?? Pourquoi rabaisser nos esprits à ce point ?

(( NDLR: Le bataillon Azov, connu aussi sous le sobriquet « les hommes en noir » est une unité paramilitaire originellement d’extrême droite, dont le noyau fondateur est issu de la mouvance, fondée en mai 2014. Il est intégré en septembre 2014 à la garde nationale d’Ukraine, dont il devient une unité d’élite. En 2022, ses effectifs sont estimés entre 3.500 et 5. 000 hommes. Lors de la guerre du Donbass, en 2014, le bataillon a été accusé par les séparatistes pro-russes, de même que par des ONG et des experts occidentaux de plusieurs cas de violations des droits de l’homme dont des détentions arbitraires, exécutions sommaires et tortures. Fin de la note)).

La guerre est sale par définition, mais l’une de ses saletés est de faire remonter à la surface tous les parasites du marais. Le président ukrainien, serviteur du peuple, décide d’interdire 11 partis politiques ukrainiens d’opposition. On n’entend pas une seule objection ni même un « léger reproche » de la part des protecteurs atlantiques de la démocratie qui l’ont précédé avec des listes de blocage des médias et de censure, et davantage, dans une campagne totalitaire (totalitaire) contre tout ce qui est RUSSE: Le mathématicien, le sculpteur, l’artiste, même Tchaïkovski dans sa tombe…

Afin de compléter le tableau, il est nécessaire d’invoquer la paix et les droits de l’homme, dans la guerre mondiale pour la démocratie:

Dans un article du Washington Times du 9 mars 2022, The Director of the Program on Peacebuilding and Human Rights – Columbia University, conseille au président ukrainien, de ne pas rechercher une solution pacifique négociée à la situation dans son pays, mais comme il le dit textuellement: « M. Zelensky devrait tenir le plus longtemps possible et les États-Unis devraient soutenir au maximum les défenseurs ukrainiens. Cependant, alors que les troupes russes se rapprochent, M. Zelensky devrait envisager de se mettre à l’abri du danger. Le gouvernement en exil pourrait être établi en Pologne, en Roumanie ou dans les États baltes, où il serait protégé par l’article 5 de la Charte de l’Atlantique Nord, qui stipule: « Une attaque contre l’un est une attaque contre tous. Le gouvernement en exil aura besoin à la fois de protection et de financement pour sa diplomatie et ses opérations.

La plupart des 44 millions de citoyens ukrainiens resteront en Ukraine et rejoindront l’insurrection. Ils auront besoin de renseignements et d’équipements meurtriers pour affronter les Russes. Le ministre français de l’Économie a déclaré que l’objectif des sanctions économiques était « d’effondrer l’économie russe ». Les dirigeants de l’OTAN devraient être tout aussi ouverts. Déstabiliser la Russie et provoquer un changement de régime devraient être déclarés comme l’objectif de l’OTAN.

Bien que les opposants avertissent que l’approbation d’un changement de régime pourrait entraîner des représailles russes, il est difficile d’envisager des actions plus destructrices de la part de la Russie ».

Pour aller plus loin, à propos du discours disjonctif occidental dans la guerre d’Ukraine, cf ce lien :
https://www.madaniya.info/2022/03/22/la-guerre-dukraine-enjeu-central-pour-le-controle-du-heartland/

Illustration

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Wheat_fields_in_Ukraine-5961.jpg

Haytham Manna

Haytham Manna, Président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits) en Syrie. Membre dirigeant de la Conférence Nationale Démocratique de Syrie. Co-président du Conseil Démocratique de Syrie, coalition de l'opposition démocratique et patriotique syrienne, est Président de «The Scandinavian Institute For Human Rights (SIHR-Institut Scandinave des Droits de L’homme). En exil en France depuis 35 ans, il s'oppose à tout recours à la force pour le règlement du conflit syrien. Son frère a été tué par les services de sécurité syriens et son cousin torturé au début du «printemps syrien», en 2011. Il est l’auteur de trois ouvrages «Islam et Hérésie, l’obsession blasphématoire», «Violences et tortures dans le Monde arabe», tous deux aux Éditions l’Harmattan, ainsi qu'un troisième ouvrage «Le Califat d Da'ech». Titulaire d’un diplôme sur la médecine psychosomatique de l’Université de Montpellier, il a exercé au sein de l’équipe médicale du professeur Philippe Castaigne au Laboratoire du Sommeil (Département de neurophysiologie) du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris. Haytham Manna siège au comité directeur de Justicia Universalis et de l’Institut égyptien des études des droits de l’homme, titulaire des plusieurs distinctions honorifiques dans le domaine des droits de l’homme: Medal of Human Rights-National Academy of Sciences-Washington (1996), Human Rights Watch (1992).

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